Stalag VI D de Dortmund – Chapitre 1 : Mémoire – Localisation – Dulag VI D

MÉMOIRE : À la différence de la Ville de Hemer, à Dortmund il y a peu de traces du stalag VI D. Les « Stadtarchiv » ne détiennent pas les archives du camp, détruites dans le bombardement du 21 février 1945 et les nombreuses copies des documents officiels adressées aux différents services du régime nazi, pourtant très organisé, ont subit le même sort, accidentellement où intentionnellement. Néanmoins, devant la nouvelle Westfalenhalle 3B de Dortmund, une stèle rappelle l’existence du stalag VI D. Son emplacement est indiqué par une croix, en bas et à gauche de la photo aérienne ci-dessous.

Parc des expositions de la Westphalie aujourd'hui (mémorial du stalag VI D : X)

Parc des expositions de la Westphalie en 2010 (mémorial du stalag VI D : X)

http://de.wikipedia.org/wiki/Westfalenhallen

Gedenkstein Stalag VI D

Gedenkstein Stalag VI D

ATTENTION : Afin de construire un nouveau portail d’entrée pour la foire « Messenhallen », la zone est actuellement en travaux. Depuis le 20 octobre 2016, cette stèle a été démontée et mise en lieu sûr, sur le site des « Westfalenlhallen ». Voir dans les commentaires, à la suite du présent article, le communiqué de la Ville de Dortmund que nous a fait parvenir la Mission Française que nous remercions ainsi que « Gary » qui nous avait signalé cette disparition. La ville de Dortmund prévoit que la stèle sera de nouveau érigée dans le courant du printemps ou de l’été 2018, date à laquelle les travaux devraient être terminés. Nous comptons sur les visiteurs de notre blog qui se rendront à Dortmund pour nous donner des nouvelles de cette situation. 

M. Patrick Vanhecke nous ayant appris qu’il n’avait pas  trouvé la stèle en août 2021, nous avons alerté Mme Letierce-Liebig (Arolsen Archives) qui a contacté immédiatement la Ville de Dortmund. Son interlocuteur, M. Jan Selzner, lui a précisé qu’elle été réinstallée à Dortmund-Mitte (Dortmund-Centre), Rheinlanddamm, Westfalenhalle, au bout de la passerelle sur la B1 : 51°29’51’’N7°27’12’’E (voir repère-épingle jaune) 

Stèle commémorative du Stalag VI D à Dortmund. 51°29'51''N 7°27'12''E. Photo envoyée par M. Jan Selzner de la Ville de Dortmund en septembre 2021.

Le site de la Ville de Dortmund présente cette stèle sur cette page   https://www.dortmund.de/de/freizeit_und_kultur/museen/kior/alle_kunstwerke/detail_513973.html

ACHTUNG : Cette modeste stèle commémorative est le seul témoignage de l’existence du Stalag VI D à Dortmund de 1939 à 1945 et des mauvais traitements et crimes qui ont été commis à cet endroit et dans les Arbeitskommandos dépendant de l’administration de ce stalag. Ainsi que le rapporte dortmundecho.org (lien dans le commentaire précité), des groupes d’extrême droite souhaitent sa disparition. Nous devons être vigilants et nous prions les visiteurs de notre blog qui iront à Dortmund de nous tenir au courant de l’évolution éventuelle de la situation.

Traduction du texte de la stèle : 

Historique et commémoration : De 1939 à 1945, plusieurs milliers de prisonniers de guerre ont été internés dans la grande salle de la Westfalenhalle et dans les baraques avoisinantes du stalag VI D. Originaires principalement de Pologne, de Belgique, de France, de Yougoslavie, de l’Union soviétique et d’Italie, ils ont été contraints au travail forcé, sans respect des accords internationaux concernant les prisonniers de guerre, dans des conditions indignes d’un homme, dans l’armement, les entreprises industrielles, les mines, le secteur privé et les collectivités. Des milliers de prisonniers de guerre sont morts par suite de maladies, d’actes délibérés, de sous-alimentation et des bombardements auxquels ils étaient exposés sans protection.

LOCALISATION du Stalag VI D : Inaugurée le 28 novembre 1925, dans le « Parc pour le peuple » de Wesphalie, la première Westfalenhalle était à l’époque la plus grande salle d’Europe et recevait des foires-expositions, des congrès, des spectacles et des évènements sportifs notamment des six jours cyclistes très renommés. A partir de l’été 1933, le NSDAP (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, Parti National-socialiste des Travailleurs allemands, dénommé simplement « parti nazi ») en prend le contrôle pour y organiser de grands rassemblements et congrès, aux fins de sa propagande. 

Dortmund Rosenterrasse an die Wesfalenhalle

Dortmund Rosenterrasse an die Wesfalenhalle

Westfalenhalle - Rosenterrasse

Westfalenhalle - Rosenterrasse

Ce vaste espace, situé dans un faubourg périphérique du sud-ouest de Dortmund, était très fréquenté par les familles de l’agglomération car propice à la promenade, à la détente et aux loisirs sportifs ; c’est encore le cas de nos jours. Il comprenait notamment un parc public avec de petits lacs, des jardins, une piscine avec solarium, des courts de tennis et des terrains de football dont le stade du Borussia Dortmund, le Rote Erde, encore utilisé aujourd’hui par l’équipe réserve du club.

Cet environnement paisible ne mettait pas les PG à l’abri de cette guerre où les victimes civiles allaient être plus nombreuses que les victimes militaires, à cause des bombardements stratégiques, imaginés par les stratèges politiques et militaires des deux camps belligérants : http://www.2iemeguerre.com/historique/bombardement.htm. Dortmund, l’une des plus importantes villes minières et sidérurgiques de la Ruhr, était détruite à 80 % en mai 1945. Le Westfalenpark n’a pas été épargné.

La Westfalenhalle était située au numéro 200 du Hinderburgdamm, devenu maintenant le Rheinlanddamm. Elle avait une forme ovale de 110 mètres par 86 mètres, pour une hauteur de 24,50 métres et une capacité de 10 000 spectateurs.

Mais si la Westfalenhalle permet de situer le stalag VI D, elle n’en a constitué qu’une partie et pour une période réduite. C’est ce que les documents archivés démontrent.

Dulag VI D : C’est dans la Westfalenhalle que fut créé, en octobre 1939, le stalag VI D pour accueillir les prisonniers de guerre polonais. Mais en juin 1940, c’est comme « Aufnahmelager » (camp d’accueil) ou « Durchgangslager » (camp de passage), Dulag en abréviation, que les premiers prisonniers de guerre hollandais, belges, anglais et français faisaient sa connaissance. Voir la transcripton du rapport du CICR (Comité International de la Croix Rouge) de la visite du 13 juin 1940 de son délégué, Mr Marti, la qualité de la photocopie étant très pâle.

Rapport du CICR de la visite du 13 juin 1940 de son délégué, Mr Marti : 

Transcription du rapport du CICR de la visite du 13 juin 1940 de son délégué, Mr Marti

Le délégué du CICR précise que les PG, hommes de troupe et officiers, après environ 7 jours, sont envoyés dans les différents Stalags et Oflags. De « Dulag » ce camp est rapidement devenu « Stalag » pour les prisonniers de guerre français et belges, car on constate le 11 juin des enregistrements de PG belges (notamment Louis Mottie, le père de Marc) et leur notification par une « Meldung » n° 73 du 26 juin. Des PG français ont également été enregistrés dès juin. Le livret d’août 1943 de la DSPG (Direction du Service des Prisonniers de Guerre) sur les « Camps de prisonniers de guerre en Allemagne » (présenté dans le tableau des sources du chapitre suivant) mentionne, page 49, les deux activités « Dulag » et « Stalag » du camp de PG de Dortmund.

En vacances à Dormund de Jean Labrune (pages 16 et 17)

En vacances à Dormund de Jean Labrune (pages 16 et 17)

Ainsi, à la mi-septembre 1940, Jean Labrune passait par le « futur stalag VI D » puis était transféré au stalag VI G où il était immatriculé (« En vacances à Dortmund » de Jean Labrune – page 17).

La Délégation de Berlin du SDPG demanda, le 2 avril 1942, l’envoi mensuel d’un wagon supplémentaire de vivres au Stalag VI D, dont la situation de « camp de passage » est également soulignée par le compte rendu du séjour d’un officier du 23 janvier au 12 mars 1942 (présenté dans le tableau des sources du chapitre suivant).

 La Westfalenhalle a donc été utilisée comme Dulag et provisoirement comme stalag VI D, dont elle a notamment abrité le « Lazarett » jusqu’en juin 1942 (rapport du Dc Saboya).

Puis elle est revenue au NSPAD. Le 23 juin 1943, pendant l’offensive de la RAF sur la Ruhr, dans la Westfalenhalle de Dortmund, le docteur Joseph Goebbels tient un rassemblement du NSPAD, filmé par une filiale de l’UFI, monopole du IIIème Reich qui regroupa, en janvier 1942, toutes les sociétés allemandes de productions. Plus la moindre trace de prisonniers de guerre. En ville, dans des rues bordées d’immeubles détruits par les bombardements, des manifestants protestent contre « les terroristes britanniques ».

Une vidéo de l’évènement était présente sur le Net : http://www.youtube.com/watch?v=5KxwQug74mo. Elle a été supprimée avec le message suivant : « Le compte YouTube associé à cette vidéo a été clôturé, car nous avons reçu, à plusieurs reprises, des notifications de tiers pour atteinte aux droits d’auteur. ». Quels auteurs ?

Lire la suite : http://www.stalagvia-16032.com/stalag-vi-d-de-dortmund-chapitre-2-sources/

 

 

 


78 Responses to Stalag VI D de Dortmund – Chapitre 1 : Mémoire – Localisation – Dulag VI D

  1. Pingback: Biographie de Raymond MONGLON (1906-1999) | Le Couarail de Tamanu

  2. GOBIN Luc :

    Bonjour
    Je viens de retrouver une carte postale de mon père. Il a été prisonnier au stalag VI D. J’ai un matricule mais je pense qu’il manque un chiffre le dernier 4618_ , puis après ArbeitsKommando n° 623. J’aimerais en savoir un peu plus.
    Merci.

    • Louis :

      Bonjour Luc,
      Pour en savoir plus, notre article « Démarches, adresses et lien utiles » vous guidera dans vos recherches. Le numéro de captivité d’un prisonnier de guerre français comprend un nombre mais également l’indication du stalag (et plus rarement du frontstalag) où il a été enregistré, donc en principe dans ce cas VI D 4618_. Les documents que vous recevrez du BAVCC vous donneront, entre autres, le dernier chiffre de ce numéro.
      Je n’ai pas encore recensé d’Arb-Kdo n° 623. Cependant il a existé un Arb-Kdo n° 563 SU, les lettres signifiant qu’il s’agit d’un commando de prisonniers soviétiques. Celui-ci était situé à Hagen-Halden (district de Hagen) dans les entreprises Dolomitwerke – Donnerkuhle, carrière et usine de chaux (source : liste de Kdos d’archives russes – OBD-Mémorial), dans lesquelles les conditions de travail étaient particulièrement éprouvantes et dangereuses. Bien qu’il y ait eu, parmi les prisonniers soviétiques des ingénieurs, techniciens et ouvriers qualifiés, ceux-ci, comme leurs autres camarades étaient utilisés pour les tâches les plus ingrates. D’où l’existence, dans ces lieux de travail (mines, carrières, sites industriels dangereux) d’Arb-Kdos de prisonniers de guerre français ou belges pour des fonctions plus techniques ou moins exposées. La carte postale témoigne de l’existence d’un Arb-Kdo n° 623, que nous ajouterons à notre tableau si vous nous en faites parvenir un scan. Notre recensement se poursuit et nous ferons une mise à jour prochainement.
      Cordialement.
      Louis

  3. NOYON Christian :

    Bonjour,
    Faisant des recherches sur l’oncle de mon épouse, prisonnier au Stalag VI B, dans un premier temps, puis au Stalag VI F, Kommando 1303, dans un deuxième temps, je pense qu’il a du être ramené au Stalag VI D, sur la fin de sa captivité. Je reste interrogatif sur la signification d’abréviations existantes sur la petite carte orangée que nous a fourni le BAVCC : les lettres a.c.d. signifient-elles « arrivée centre de détention » ? De même toujours sur cette carte, il est noté au dos « Stalag VI B 994 Mle 20976 liste R C T » sans date. Que cela signifie-t-il ? Autre question, lorsque le PG était affecté à un Kommando (1303), gardait il le même numéro dans le nouveau Stalag ?
    Voilà mes interrogations du moment. En tout cas un grand merci pour votre travail qui nous a permis d’avancer dans nos recherches.
    Cordialement.
    Christian NOYON

    • Louis :

      Bonsoir Christian,

      Merci de l’intérêt que vous portez à notre blog et de vos questions. Celles-ci nous permettent parfois de recouper certaines informations ou de progresser dans nos recherches. Questions et réponses sont utiles aux autres visiteurs.

      Permettez moi de répondre à vos questions en suivant la chronologie des différentes phases de l’identification des PG et de leur lieux de captivité.

      Les PG reçoivent un matricule de KG (Kriegsgefangener = prisonnier de guerre) à leur arrivée au stalag (sauf quelques-uns d’entre-eux qui l’ont reçu en frontstalag). Il comprend l’identification du stalag (en chiffres romains suivi d’une lettre majuscule) et un numéro d’ordre d’arrivée (en chiffres arabes), soit pour l’oncle de votre épouse VI B 20976. Le KG ne sera plus désigné et appelé (en allemand) que par ce matricule pendant toute la durée de sa captivité.

      Les PG sont ensuite dirigés vers un ArbeitsKommando, un détachement de travail, c’est à dire un groupe de PG mis à disposition d’un employeur. Ils pourront, sur décision des autorités allemandes, en changé, soit dans le périmètre de compétence du stalag, soit par transfert administratif dans un autre stalag. Dans ce second cas, ceci ne signifie pas que les PG en question passeront par ce nouveau stalag. Par ailleurs, leur Kdo pourra être maintenu en place chez le même employeur, ou affecté dans un autre lieu avec une autre activité et un employeur différent. D’une façon générale, le Kdo conserve son numéro, mais lors du transfert administratif des Kdos non affectés aux mines de charbon du stalag VI A au stalag VI D, ceux-ci ont reçu un nouveau numéro dans les séries 2000 et 3000.

      Le Stalag VI B de Neu-Versen comprenait trois camps secondaires à Wezuwe, Fullen et Oberlangen. Le 13 mai 1942 le Stalag VI B et ses camps secondaires ont tous été placés sous le contrôle administratif du Stalag VI C de Bathorn et ont été renommés « Stalag VI C/Z ».

      Le Kdo n° 1303 apparaît dans le journal du stalag VI D « Le Clos » n° 7 du 21 mai 1942 (page 3) pour la nomination du responsable du Cercle d’études du Kdo. Il est également dans la liste des Kdos du stalag VI D, établie après la libération des camps pour les secteurs britanniques (troupes d’occupation), qui le situe à Gelsenkrichen, Dew. Besseschule, Wannerstrasse, avec un effectif de 132 PG français. Puis un rapport de la CCPPG (Commission de Contrôle Postal des Prisonniers de Guerre), du 26/06/1943, signale le transfert administratif du Kdo n° 1303 du stalag VI D au stalag VI F. Enfin, un livre du 5ème Bureau sur les stalags indique (page 168), parmi les principaux Kdos du stalag VI F : le Kdo n° 1303, à Gelsenkirchen (159 PG), hauts-fourneaux « Deutsche Eisenwerke », avril 1944 : travail 12 heures et de nuit ; juillet 44 : 74 heures de travail par semaine.

      A chaque arrivée et transfert de stalag un état (Meldung) des PG concernés est établi par le stalag qui transfère. Le BAVCC devrait vous avoir transmis des copies des pages concernant l’oncle de votre épouse, pour son enregistrement (arrivée) au VI B, puis pour son transfert du VI B au VI D (avant mai 1942), et celui du VI D au VI F (avant le 26/06/1943).

      Pour ce qui est des abréviations, ne sachant pas de quel document il est question, je ne peux vous proposer une signification.

      Cordialement.
      Louis Weppe

  4. Brillet :

    Bonsoir,

    Tout d’abord un grand merci pour votre site et vos recherches, il n’est pas si facile de se documenter sur les stalags et j’ai appris beaucoup de choses grâce à vous.

    Mon grand-père était au stalag VI D à Dortmund entre 1941 et 1943. Son numéro de Ko mentionné sur les courriers est le 3013 mais je ne trouve pas à quoi il correspond. Je pense qu’il a probablement travaillé au ramassage des ordures et peut être dans une ferme mais je n’en suis pas sûre et j’espérais en apprendre plus via le numéro du Ko.

    De plus, j’ai du mal à trouver des informations quant aux rapatriés d’avant 1945. Je sais qu’il y a plusieurs cas de figures souvent liés à la santé mais j’ai plutôt l’impression qu’il est revenu en France par un autre biais (je ne pense pas qu’il se soit évadé). Avez-vous des informations sur ces PG qui ont regagné la France avant la libération ?

    Par avance, encore merci.

    Je suis à votre disposition.

    A-L Brillet

    • Louis :

      Bonsoir,
      Merci de l’intérêt que vous portez à notre blog.
      Dans une mise à jour à venir à notre tableau de recensement des Kdos, le Kdo n° 3013 est cité dans le journal du Stalag VI D, « Le Clos » n° 31 de mai 1944 (page 6), qui annonce le décès de Louis Ganivencq (ex du Kdo n° 3013), en France, le 18/03/1944, après une courte maladie. Par ailleurs, une synthèse de la CCPPG (Commission de contrôle postal des prisonniers de guerre) datée du 07/07/1944, relève, dans une lettre d’un PG du Kdo n° 3013, à propos des bombardements des 22 et 23 mai 1944 : « La nuit a été mouvementée, un commencement d’incendie et des vitres brisées« . La situation et l’affectation du Kdo n° 3013 ne sont pas précisées, mais les numéros de Kdos étaient attribués pas séries et les Kdos recensés n° 3005 à 3113 étaient localisés à Dortmund qui a été bombardée les 22 et 23 mai 1944.
      En ce qui concerne les rapatriements avant mai 1945, il y a eu d’abord les « sanitaires », puis « Ceux de 14  » (PG ayant également participé à la première guerre mondiale) et quelques « régionaux » (Bretons et Dieppois notamment). À moins qu’il ne rentre dans l’une de ces catégories, c’est probablement au titre de « la Relève » instituée en juin 1942, que votre grand-père a été rapatrié (le 11/08/1942, un premier convoi de 1300 PG arrivait à Compiègne en provenance des Stalag I A et I B). En ce qui concerne le Stalag VI D, « Le Clos » n° 27 indique (page 7) le nom et le numéro de Kdo des 100 PG du Stalag VI D, « choisis parmi les pères de trois enfants atteignant avec majoration un âge de 58 à 49 ans, les veufs depuis la guerre, pères d’au moins deux enfants dont l’épouse a quitté le domicile conjugal« , qui faisaient partie de la « douzième vague de relève« . Ce douzième convoi a quitté Dortmund le 07/012/1943. La même page du même document indique également le nom et le numéro de Kdo des 15 PG du Stalag VI D, « choisis d’après leur situation de famille« , qui ont fait partie du treizième convoi qui a quitté Dortmund, le 22/12/1943. Je n’y ai pas relevé le nom de Brillet, ni le Kdo n° 3013.
      Vous avez peut-être quelques indices complémentaires dans les courriers de votre grand-père.
      Bonnes recherches.
      Louis

  5. Brillet :

    Merci infiniment pour les pistes concernant les rapatriés !

    Merci beaucoup pour l’intérêt porté à mon message et pour votre réponse. Les recherches continuent !

    Cordialement.

    AL Brillet

  6. rosse :

    Bonjour Louis,
    Mon père a été prisonnier au stalag VI F, du 10/07/1940 au 18/12/1942. Je me demandais pourquoi il avait été rapatrié en 1942 ; je viens d’avoir la réponse.
    PS : il a été capturé le 11/06/1940 à Chauffour (Eure) et est parti pour Bocholt.
    Matricule 24801.
    Merci
    André
    PS : avez vous des nouvelles de Marc Mottie ?

    • Louis :

      Bonjour André,
      Hélas notre ami Marc Mottie nous a quitté le 19 décembre 2015, au terme d’un long combat contre la maladie. Nous avons fait un bout de chemin ensemble sur les traces de nos pères pendant leur captivité en Allemagne. Nous présentons nos sincères condoléances à son épouse, ses enfants et sa famille. Nous regretterons sa loyauté, sa simplicité, sa franchise, sa convivialité et ses « bises d’Oupeye » qu’il a rendues aussi célèbres que les gaufres de Liège.

      • Jouet :

        Je recherche tous renseignements concernant mon parrain (et oui) : Tellier Eugène, né à Denain, le 06/02/1902. Je viens de trouver son nom dans les prisonniers de guerre de 1940 : 2e classe, 68e RR, Stalag IV D. C’est tout ce que je sais. Il était verrier (graveur sur verre), Il a du travailler aux verreries d’Arques (P de C). J’ai retrouvé un oncle, frère de mon père, « Mort pour la France », et pu ainsi le faire graver sur le monument de sa ville natale grâce au concours et les renseignements obtenus par « Mémoire des Hommes ». Avec mes remerciements. J.Jouet Solesmois59

        • Louis :

          Pour plus de renseignements sur la captivité de votre parrain, veuillez lire notre article « Démarches, adresses et liens utiles » (passez par l’onglet « Plan du site » pour faire plus court).
          Bonnes recherches.
          Cordialement.

  7. Aurières Annie :

    Bonjour Louis,
    Mon père a été envoyé comme prisonnier de guerre à l’ArbeitsKommando n° 1309 à Gelsenkirchen, en juin 40. Je sais qu’il travaillait dans une usine de bière à Dortmund et qu’il s’est évadé en compagnie de deux camarades de captivité. L’un, Bourguignon, qui a été repris et dont il ignorait ce qu’il était devenu et l’autre, Mailhaud, de la région de St-Etienne, qu’il n’a jamais pu retrouver après leur séparation.
    Toutes les informations que vous pourriez me donner sur ce stalag et la vie de ces prisonniers me seraient précieuses.
    Je pense que nos enfants doivent garder en mémoire les actes héroïques et les souffrances endurées par leur arrière-grand-père.
    Je vous remercie très chaleureusement pour l’aide que vous pourrez m’apporter.
    Annie Aurières

    • Louis :

      Bonjour Annie,
      Merci de votre visite et de votre témoignage. Les informations générales ainsi que les témoignages que j’ai recueillis à propos des stalags VI A de Hemer et VI D de Dortmund et leurs Arb-Kdos sont sur ce blog. La page « Plan du site » vous donne un résumé de son contenu et un accès direct aux articles qui pourraient vous intéresser. Votre message sera peut-être lu par un descendant des compagnons de captivité de votre père qui pourrait détenir des informations plus précises des conditions de leur captivité et de leur évasion. C’est déjà arrivé ! Par ailleurs, les documents que le BAVCC détient vous donneraient plus de précisions (dates, lieux, Arb-Kdos, …) : voir notre article « Adresses, démarches et liens utiles ».
      Bonne recherche et bonne chance.
      Louis

  8. Belli jean claude :

    Je viens de découvrir ce site j’en profite pour poser une question : mon père a fait prisonnier à Lomme, le 20.06.1940 et interné au stalag VI D sous le mle 13095. Par contre sur une liste de prisonnier il est mentionné au VI A.
    Ce que je sais, c’est qu’il était affecté dans une ferme et qu’il rentrait le soir au camp.
    J’aimerai approfondir mes recherche et voire faire des connaissances …. pouvez vous me donner des tuyaux ?
    Merci.

    • Louis :

      Bonjour Jean-Claude,
      Désolé de ne pas vous avoir répondu plus tôt.
      Il n’est pas surprenant de voir le nom de votre père sur des listes ou documents de stalags différents, car sont rares les PG ayant passé toute leur captivité dans le même Kdo sous l’autorité du même stalag, surtout en ce qui concerne le Werhkreis VI. Voyez notre article « Stalag VI D de Dortmund – Chapitre 2 : Sources – Situation – Effectifs – Service médical » *.
      Pour vos recherches voyez notre article « Démarches, adresses et liens utiles » *.
      * Pour gagner du temps dans votre navigation, accéder directement aux articles en passant par la page « Plan du site ».
      Vous pouvez aussi entrer en relation avec des descendants de PG des stalags VI A et VI D : http://stalag6a6d.synology.me/index.html .
      Cordialement.
      Louis

  9. Caroline Moiré :

    Bonjour,

    En regardant dans les papiers de mon parrain, un petit carton contenant les infos telles qu’elles :
    Gleizes Aimé – N° prisonnier 14517 – Stalag VI D – Dortmund (Wesfalen) – Arbeits-Kommando n° 541 – Deutchland/Allemagne.

    Merci beaucoup et bonne continuation. Vraiment Sympa votre site.

    • Louis :

      Bonjour Caroline,
      Merci de votre intérêt pour notre blog.
      Nous avons recensé* un Arb-Kdo n° 541 SU de prisonniers de guerre russes, situé à Lippstadt, d’après une liste de Kdos russes (OBD Mémorial). Il y avait probablement un Kdo de PG français sur les mêmes lieux de travail portant le même numéro et cantonné à un endroit différent de celui des soviétiques. Si vous avez des documents à ce sujet, ceux-ci pourraient nous intéresser.
      * Voir dans le tableau déroulant dans la fenêtre in fine de notre article « Arbeitskommandos des stalags VI A de Hemer et VI D de Dortmund (passez par la page « Plan du site » pour gagner du temps.
      Cordialement.
      Louis

  10. LE BRETON Serge :

    Bonjour,
    J’ai un oncle, MALIK Roger, qui a été prisonnier pendant 5 ans au stalag VI D sous le numéro 28 458.

    Existe t-il une liste officiel de ces prisonniers dans ce camp ?

    Merci.
    M. LE BRETON serge.

    • Louis :

      Bonjour,
      Il n’y a pas de liste de PG par stalag. Les archives de la DAVCC contiennent les états (Meldungen) des mouvements (entrées-sorties) des PG de chaque stalag, il serait donc possible d’établir des listes, mais cela n’a pas (encore) été fait.
      Bonne recherche.
      Louis

  11. Gary :

    Je suis passé récemment à l’emplacement de l’ancien stalag de Dortmund : la stèle n’existe plus. Le lieu est en chantier, peut-être est ce la raison. Cependant il y a largement la place de la déplacer et non de la faire disparaître. Je suis inquiet sur la pérennité de sa présence …

    • Louis :

      J’ai laissé passé l’été, en attente d’autres nouvelles ou précisions sur cette disparition (temporaire ?). Elles ne sont pas venues. J’ai donc remonté l’information auprès de la Mission Française à Bad Arolsen qui devrait demander des explications aux services compétents de la Ville de Dortmund. J’ajouterai un commentaire quand j’aurai leur réponse.
      Félicitations pour votre observation et merci de nous en avoir fait part.
      Cordialement.

    • Louis :

      Toujours avec la même rapidité et la même précision, voici la réponse de la Mission Française :

      « Cher Monsieur,

      Je viens de consulter le site Internet de la ville de Dortmund et j’ai trouvé la communication suivante :

      „19.10.2016

      Stèle mise en lieu sûr

      Une stèle érigée devant la „Westfalenhalle 3B“ rappelle le souvenir du camp de prisonniers de guerre Stalag VI D, lequel – de 1939 à 1945 – s’était, dans un premier temps, trouvé dans l’ancienne Westfalenhalle puis, ultérieurement, en tant que camp de baraques à l’ouest de celui-ci.

      Aujourd’hui et demain, cette stèle va être démontée provisoirement. En effet, à la fin de cette année, commenceront des travaux de construction pour la mise en place d’un nouveau portail d’entrée pour la foire „Messenhallen“ à Dortmund ainsi que d’un nouveau passage pour visiteurs le long des halles 2 et 3. La stèle doit être protégée afin d’éviter qu’elle soit endommagée au moment où les pelleteuses se mettront au travail. C’est la raison pour laquelle elle a été mise en lieu sûr sur le site des « Westfalenhallen ». Elle sera de nouveau érigée dans le courant du printemps ou de l’ été 2018, date à laquelle les travaux devraient être terminés »
      (cf. https://www.dortmund.de/de/leben_in_dortmund/nachrichtenportal/alle_nachrichten/nachricht.jsp?nid=440709)

      Il n’est donc pas question que la stèle disparaisse. Ceci est également confirmé dans l’article que j’ai trouvé sous le lien suivant :
      https://www.dortmundecho.org/2016/10/westfalenhallen-anti-rechts-gedenkstein-wird-abmontiert/

      J’espère que ces informations seront suffisantes pour vous rassurer ainsi que les membres de votre amicale.

      Espérant avoir pu vous être utile, je demeure à votre entière disposition et vous prie d’agréer, cher Monsieur, mes salutations les plus cordiales.

      Nathalie LETIERCE-LIEBIG
      Secrétaire de la Mission française de Liaison
      Traitement des demandes
      International Tracing Service (ITS)
      Große Allee 5-9
      34454 Bad Arolsen
      Allemagne »

      Nous invitons les visiteurs de notre site qui se rendront à Dortmund, à nous renseigner sur l’évolution de cette situation, jusqu’au retour de la stèle à son emplacement initial.

  12. wilfred fieldhouse :

    Good afternoon, I am trying to trace information about my late father [ Fred Fieldhouse]. He was part of the BEF, as part of the Royal Artillery 57th Anti Tank Division & was wounded Nr Dunkirk. I have received some information [ war records] from the Army Personnel Centre, Glasgow & from the International Red Cross – who gave me a POW Number of 20547. According to ICRC – he was captured on the 29.05.1940 – became a prisoner at Stalag V1D and then moved to Stalag XXA -[ Torun] on or about the 29.07.1940 [ according to a list dated 03.08.1940 issued by the German authorities. Any information would be useful. Thank you

  13. DELAGE Claudette :

    Bonsoir,
    Mon père, DELAGE Louis, né le 21 Mai 1915, à Chazelles (charente), unité : 334ème R.I, camp : Frontstalag 240 à Verdun le 5 Octobre 1940, a été prisonnier en Allemagne, soit à Hattingen dans la Rhur à 32 kms de Dortmumd ou à Dortmumd. Il me parlait toujours d’Hattingen, il s’est porté volontaire pour aller travailler dans une fonderie où ses camarades et lui faisaient le trajet du camp à la fonderie à pied pendant des heures matin et soir. Je ne sais donc pas s’il était dans un stalag à Hattingen et allait travailler à Dortmumd ou l’inverse. Pouvez-vous m’éclairer SVP, merci.

    • Louis :

      Bonsoir Claudette !
      Au sujet de cette fonderie, il est probable que le Kdo de votre père, situé à Hattingen, à proximité ou chez son « employeur », ait été, plus tard affecté à une fonderie des environs, l’usine précédente ayant, par exemple, été endommagée par des bombardements (c’est un cas récurent).
      Dans le district Ennepe-Rhur, vous trouverez, dans notre tableau des Kdos, plusieurs fonderies dont la plus proche était à Gevelsberg (Kdo n° 578), à 3h50 de marche à pied selon Mappy, ce qui me parait quand même excessif.
      Dortmund est encore plus loin et, vous le lirez dans notre blog, le stalag n’était, pour la plupart des PG, qu’un point de passage lors de leur arrivée en Allemagne et ceux dont les Kdos ont été transférés administrativement, en décembre 1942, sous la direction du Stalag VI D, à Dortmund, n’y sont même jamais passés. Je vous invite à lire également notre article « Démarches, adresses et liens utiles » pour en savoir davantage sur la captivité de votre père. Vous pourrez peut-être connaitre ainsi le numéro de son Kdo.
      Cordialement.

  14. DELAGE Claudette :

    Bonsoir, mon père Louis DELAGE, né le 21 Mai 1915, à Chazelles (Charente), a été prisonnier dans le frontstalag 240 à Verdun, le 5 Octobre 1940. Il faisait partie du 334ème R.I. Je me souviens qu’il me parlait d’Hattingen en Allemagne. Y avait-il un stalag à Hattingen ou était-ce à Dortmund ? Je sais qu’il travaillait dans une fonderie. Merci de me donner les renseignements que vous pourrez SVP.
    Cordialement.
    Mme Claudette DELAGE

    • Louis :

      Bonjour Claudette !
      Merci de votre visite et de bien vouloir excuser mon retard à vous répondre.
      Hattingen était, pour ce qui concerne l’organisation des stalags et de leurs Arbeitskommandos, une ville située dans le district (Kreis) Ennepe-Rhur dont les Kdos dépendaient, jusqu’en décembre 1942, du Stalag VI A à Hemer, puis, jusqu’à leur libération, du Stalag VI D à Dortmund.
      Dans notre recensement (hélas non exhaustif) des Kdos des stalags VI A et VI D (tableau dans notre article « Arbeitskommandos des stalags VIA de Hemer et VID de Dortmund et documents de référence ») 39 prisonniers de guerre français sont « employés » dans le Kdo n° 145 situé à Hattingen dans l’usine de visserie Ruhrtaler Nieten & Schrauben Werke. Il y a aussi un Kdo n° 145 SU de 151 prisonniers de guerre soviétiques cantonnés dans la Bruchstrasse au n° 88 et travaillant pour Leo Gottwald dans Industri strasse.
      Pour plus de généralités sur les Kommandos des stalags VI A et VI D, je vous conseille la lecture de notre article précité. Pour faire plus vite passez par l’onglet « Plan du site ».
      Cordialement.
      Louis

  15. Turba Didier :

    Bonjour,

    Votre blog est très intéressant.
    Mon beau-père Pierre Bellavoine (matricule 40 621 VI A) a été détenu au stalag VI D et dans une « annexe » le VI A, kommando 2407, il était « employé » par la firme Thamener de Flattenberg. Je viens de publier des documents relatif à sa détention sur la page Facebook « Prisonniers de guerre POW ».
    Merci des informations que vous pourriez me fournir.

    • Louis :

      Bonjour Didier,
      Merci de votre intérêt pour notre blog.
      Nous avons peu d’informations sur le Kdo n° 2407. Ainsi qu’il est indiqué dans notre tableau de recensement des Kdos des stalags VI A et VI D (fenêtre en bas de l’article), un rapport (n° 80/D du SdCT du 19/01/1944) de la CCPPG, Commission (française) de Contrôle Postal des Prisonniers de Guerre, indique qu’un PG est mort des suites des blessures provoquées par l’inondation de Neiheim-Husten, consécutive du bombardement du barrage de Möhne, le 17 mai 1943, localisant donc, à cette date, le Kdo n° 2407 dans le district (Kreis) de Arnsberg (qui ne comprend pas de mines de charbon). En 1943, le Stalag VI A ne comptant plus que des Kdos dans les mines de charbon de la Rhur, le Kdo n° 2407 a été transféré (administrativement) du VI A au VI D, en décembre 1942.
      D’après votre information, le Kdo n° 2407 serait localisé plutôt à Plettenberg (et non Plattenberg), dans le district (à cette époque) de Altena, soit à près de 40 km du barrage de Möhne. Mais tout dépend de la date de votre information. Est-ce indiqué sur vos documents ? Quels sont-ils ?
      Par des recoupements il est possible d’en savoir plus sur ces Kdos.
      Bien à vous.
      Louis

      • Turba Didier :

        Merci de votre réponse.
        Un document, daté du 13/01/1945, suite à un accident « du travail » du 29/12/1944, précise : « en sciant une planche avec une scie circulaire s’est fait prendre le majeur de la main gauche à la dite scie. Après avoir été soigné à l’hôpital de Plettenberg, il a été constaté une coupure profonde atteignant l’os et déterminant une ankylose momentanée. Fait et passe au Kdo 2407 dépendant du stalag VI D à Dortmund » et c’est signé par l’Homme de confiance du Kdo (René Portier) et par d’autres PG du même Kdo.

        • Louis :

          Le nom de « Portier » (sans prénom) est cité dans « Pour Nous », journal du Stalag VI A, dans le n° 30 (page 4) et le n° 35 (page 7), à propos des activités théâtrales du Kdo n° 815, le second numéro précisant entres autres que l’Homme de confiance de ce Kdo était (en mai-juin 42) Schmitt (sans prénom). D’autres noms sont cités que nous pourrions comparer avec ceux qui ont signé votre document. Une présentation des stalags, réalisée par le « 5ème Bureau », en 1945, indique parmi les principaux Kdos du Stalag VI A, que le Kdo n° 815 était localisé à Plettenberg et était employé dans une usine d’aviation. Mais les informations recueillies par nos « Services de renseignements » sont très « générales » et ne précisent pas toujours les périodes auxquelles correspondent leurs renseignements. Tous les Kdos n’ont pas toujours été au même endroit ni chez le même employeur. Certains Kdos avaient aussi de petits détachements chez d’autres employeurs (artisans notamment).
          Sur l’impressionnant « Plettenberg-Lexikon A-Z », j’ai trouvé « Thamer & Söhne », au 9 Königstrasse : http://www.plbg.de/a-z/t.htm. C’était une scierie et une fabrique de meubles (depuis 1928). Tout cela confirme votre information. Il fallait creuser un peu. Le Kdo n° 815, dans lequel était détaché votre beau-père, jusqu’à cet accident était bien à Plettenberg et, en tout ou partie, chez « Thamer & Söhne ». Mais cela ne nous dit pas où était localisé en décembre 1944, le Kdo n° 2407 qui a donc survécu à l’inondation causée par le bombardement du barrage sur la Möhne en 1943. L’expression « Fait et passe » m’interpelle. « Fait » : qu’est-ce qui est fait ? « Passe » est plus clair : il y a transfert de Kdo. La précision « Dépendant du Stalag VI D à Dortmund » est également surprenante, le Kdo n° 815 dépendant également, à cette époque, du Stalag VI D. Elle peut laisser supposer, qu’en 1944, le Kdo n° 2407 était, pour le moins, dans un autre district. Pourquoi pas celui d’Arnsberg, dans la vallée de la Möhne, le barrage (et les entreprises industrielles de la vallée) ayant été remis en état depuis octobre 1943.
          N.B. : sur la fiche médicale de rapatriement des PG, figure en haut et à droite une case indiquant : « Dernier lieu de détention ou de travail en Allemagne ». À suivre.
          Merci de votre information. En ce début de nouvelle année, je souhaite que cet exemple de contribution et de recoupement de données, serve d’exemple à nos visiteurs, pour confirmer ou encore enrichir les quelques informations recueillies dans notre blog sur la vie des PG en captivité et particulièrement dans leurs détachements de travail (Arb-Kdos) dont je mettrai bientôt à jour notre tableau récapitulatif (j’aimerai avoir une copie de votre document pour mes sources).
          Merci de votre visite constructive.
          Bonne année. Louis

  16. Turba Didier :

    J’ai fait une erreur concernant la firme qui « employait » mon beau-père, Pierre Bellavoine, du Kdo 2407, il s’agit de l’entreprise THAMMER de Plattenberg.

  17. Janine Fournier-Géant :

    Bonjour,
    Mon père a « séjourné » au stalag VI D et aurait travaillé dans une usine de fabrication de fer barbelé. Il avait gardé des contacts avec deux de ses camarades de captivité: Antoine FLOGE et Paul MASSON. Pourrais-je avoir des renseignements concernant d’autres prisonniers qui l’auraient connu ?

    • Louis :

      Bonjour,
      Votre « bouteille à la mer » est maintenant sur le Net. Il y a peu de chances qu’un prisonnier de guerre la trouve. Mais, qui sait, l’un de ses descendants faisant un travail de mémoire sur la captivité de son père ou de son grand-père lira peut-être votre message. Cependant, il aurait été judicieux de donner le nom de votre père, son prénom, sa date et son lieu de naissance, son matricule de soldat, celui de PG, son unité militaire, son lieu de vie avant et après la captivité, etc …
      Bonne chance.

  18. Bonjour,
    J’ai trouvé, lors d’une braderie, un évangile offert par l’aumônerie de guerre au nom de Mr PELAMOURGUES henri Jean Lucien,
    n° 21800 VI C – Stalag Strumlager VI II Dortmund – Kommando : 3002.

    J’aimerai pouvoir le remettre à sa famille.
    Pouvez vous m’aider a retrouver ses proches, sa région d’origine …

    Merci de votre aide
    Cordialement

    Bertrand THIERRY

    • Louis :

      Bonjour,
      Ce nom n’apparaît pas parmi les 100 listes officielles des prisonniers de guerre français (d’après les renseignements fournis par l’autorité militaire allemande) publiées par le Centre national d’information sur les prisonniers de guerre, lesquelles indique pour chaque PG : nom, date et lieu de naissance, unité, puis progressivement, à partir de la trente-neuvième liste, le stalag d’enregistrement. Mais nous savons qu’il y a des lacunes.
      Par contre, chaque PG a un dossier conservé à la DAVCC que vous retrouverez dans notre article « Démarches, adresses et liens utiles » (passez par l’onglet « Plan du site » pour faire plus vite). Dans ces dossiers, une liste appelée « Meldung » et comprenant son nom, indiquera également sa date et son lieu de naissance mais aussi le nom et l’adresse de « son correspondant » en France (parents ou épouse le plus souvent). Sa date de naissance vous donnera sa classe d’incorporation et son lieu de naissance, ainsi que de fortes probabilités d’obtenir son feuillet matricule aux AD correspondantes, feuillet dans lequel sont notés les changements de domicile.
      Bonne recherche.
      Cordialement.
      Louis

  19. Foret :

    Bonjour, pour les 100 ans de mon papa (dcd), je suis en train de faire des recherches sur certaines périodes de sa vie, et ce afin de lui rendre hommage. Dans ses papiers, j’ai retrouvé sa carte de prisonnier. Il était au stalag VI D, numéro 2740, numéro d’ordre 92227, du 16 mai 1940 au 29 avril 1945. Papa (Georges Foret, né le 25 novembre 1918) parlait très peu de cette période de sa vie. J’ai retrouvé certaines informations via les archives de l’armée belge. Pourriez vous me donner d’autres informations ? Déjà merci de m’aider dans mes recherches. Catherine Foret

    • Louis :

      Bonjour,
      Félicitations pour les 100 ans de votre papa.
      Tout ce que nous avons glané à propos des stalags VI A et VI D et leurs détachements de travail (Arbeitskommando) se trouve sur notre blog. Voyez notre onglet « Plan du site » pour avoir une synthèse du contenu. D’après ce que vous me dites votre père est (ou était Belge). Si nos recherches ont principalement concerné les prisonniers de guerre français, les conditions de vie et de travail étaient sensiblement les mêmes pour les Belges. Si vous avez obtenu le numéro de son Kdo, vous pouvez retrouver les informations que nous avons recueillies dans notre tableau déroulant figurant dans une fenêtre, in fine, de notre article « Arbeitskommandos des stalags VIA de Hemer et VID de Dortmund et documents de référence ».
      Bonne recherche.
      Louis

      • catherine foret :

        Bonjour,
        Tout d’abord, désolée pour la réponse tardive,
        Je Vais allez voir sur les liens proposés, merci bcp.
        Des dernières informations reçues des archives militaires, le dernier lieu ou papa était avant son rapatriement était le Stalag VI d Wambell à Dortmun.
        Mes meilleurs voeux pour l’an nouveau
        Catherine

  20. Stefano :

    Bonsoir,
    J’ai trouvé une correspondance et un journal manuscrit de mon père, Ivo Piovan (Italy), interné au Stalag VI D – numéro de prisonnier 16194 – désignation du camp 1148, où il a écrit la vie qu’il a passée dans ce domaine, le travail qu’il a effectué jusqu’à la libération … Tout est documenté avec des lettres postales et plus … Maintenant, je me ferai un devoir de tout mettre dans un livre …
    Si vous avez un autre matériel informatif sur la période de captivité, merci de le communiquer, au lieu de cela. cela peut vous intéresser quelque chose n’hésitez pas à me contacter.

    • Louis :

      Bonsoir,
      Félicitations pour votre découverte et pour votre projet.
      En ce qui nous concerne, nos recherches étaient tournées vers les prisonniers de guerre français.
      Mais au hasard de quelques documents, j’ai collecté quelques noms d’Italiens que je vous livre :
      - Pietro PIZZI enregistré au VI D, le 09/09/1943, jusqu’au 18/05/45.
      - Sergio PAOLI, enregistré au VI D en septembre 43, jusqu’au 08/09/45.
      - Fernando ANGELONI, né le 09/07/1915 à Monciano (Toscane), fait prisonnier à Preverse (Grèce), au Stalag VI D sans précision des dates d’enregistrement et de sortie.
      - Dino PAOLI, du 120e RI (Div. Emilia), fait prisonnier en Yougoslavie, au Stalag VI D sans précision des dates d’enregistrement et de sortie.
      - Carlo MACERATA, du 3e RA (Corps de Batterie de l’Université de Crémone), fait prisonnier en 1943, au Stalag VI D sans précision des dates d’enregistrement et de sortie.
      - James CALCINA, Partisan italien, au Stalag VI D sans précision des dates d’enregistrement et de sortie.
      - GIOVANBATTISTA, Partisan italien, au Stalag VI D sans précision des dates d’enregistrement et de sortie.
      - Fosto CAPORALI, Partisan italien, au Stalag VI D sans précision des dates d’enregistrement et de sortie.
      - Vittorio CARPANE, Partisan italien, au Stalag VI D sans précision des dates d’enregistrement et de sortie.
      - Giovanni Giacomo FERRARI, Partisan italien, au Stalag VI D sans précision des dates d’enregistrement et de sortie.
      - CANTON, Partisan italien, au Stalag VI D sans précision des dates d’enregistrement et de sortie.
      - Benigno MAGLI, au Stalag VI D sans précision des dates d’enregistrement et de sortie.
      - Giovanni PAVESI, au Stalag VI D sans précision des dates d’enregistrement et de sortie.
      Vous retrouverez peut-être l’un de ces noms dans la correspondance ou le journal de votre père.
      Je n’ai hélas rien d’autre à vous communiquer.
      Si vous avez des précisions (lieu, activité, période …) sur ce Kdo n° 1148 (que nous n’avons pas recensé) je pourrai l’ajouter à notre tableau des Kdos.
      Cordialement.

    • catherine foret :

      Bonjour Monsieur,
      Je suis en recherche d’information sur le stalag VI D. Papa aurait eu 100 ans cette année, je souhaite lui rendre hommage.
      J’ai déjà glané certaines informations, mais en ai peu concernant le Stalag VI D. Son dernier lieu avant la libération était ce stalag, avec plus précisément l’information suivante Wanbelm ?
      Je ne sais si votre papa était au même endroit que le mien.
      Bien à vous
      Très belle année à vous
      Catherine

  21. MURIT Chantal :

    Bonjour et merci de cet extraordinaire travail de mémoire.

    Je souhaite connaître les conditions de vie de mon père René MURIT, né le 13/10/1917, 1er classe au 9ème BCC, enregistré en date du 04/07/1940 au STALAG VI D sous le matricule n° 15031. En janvier 41 il est indiqué sur ses lettres Arb-Kdo n° 511, en février n° 751, puis de nouveau 511.
    Dans une lettre en date du 14 août 1941, il indique l’incendie en pleine nuit, de son dortoir, qui le laisse complètement démuni. J’ai trouvé une photo, représentant un carré de tombes fleuries, avec au dos, de sa main, Stalag VI D – Dortmund, nuit tragique et douloureuse du 7 au 8 Août 1941.
    Prions pour eux.

    En mai-juin 1942 il est envoyé au camp Arnoldsweiler à la suite d’une tentative d’évasion; puis Felppost n° 08 499 en octobre 1942, Rawa Rusika Galicie en mars 1943, M.-Stammlager II A Kdo A-75 puis A-85.
    La dernière carte est écrite le 28/03/43 siehe Rückseite Stalag 2 A Kdo A 75.

    le 11/06/43 il envoie une carte postale de Aignay-le-Duc, où il reçoit courrier et colis, dans une lettre du 26 juin, il dit être en bonne santé et espère être rentré dans 15 jours. S’est-il évadé ?

    Le 20/07/43 il reçoit une lettre de son ami Georges BERNUS, PG n° VI D 15032, Dortmund VI D, Arb-Kdo n° 3009.

    Mon père est « Mort pour la France », le 17/02/1954, à Muong-Saï, Laos.

    Je remercie toute personne qui pourrait me donner des renseignements.

    • Louis :

      Bonjour Chantal,

      Vous en savez déjà beaucoup sur les étapes de la captivité de votre père. Sur le Net il y a de nombreux sites où vous trouverez des informations sur les conditions de vie et de travail dans les stalags et leurs commandos. Vous pourriez aussi obtenir, de la DAVCC à Caen les renseignements archivés concernant sa captivité, mais également du Bureau Central Administratif d’Archives Militaires à Pau, le dossier militaire de votre père. (Voir notre article « Démarches, adresses et liens utiles » pour les adresses).

      Bonne recherche.
      Louis

      • MURIT Chantal :

        Bonjour Louis,

        Merci pour la qualité et la richesse de votre blog. J’ai effectivement progressé dans mes recherches en suivant vos conseils, je compte me déplacer à Caen dans l’espoir d’avoir des informations sur la période du 23 mai 1940, date à laquelle il est fait prisonnier à Aire-sur-la-Lys et le 4 juillet 1940, date de son enregistrement au stalag VI D.
        Je recherche également des renseignements sur son état de santé. Dans ses lettres il refuse de parler de ses conditions de détentions « Ici, c’est le néant »
        Sa fiche dans le registre des matricules indique qu’il est libéré le 31 mars 1943 (non démobilisé).
        3 mois plus tard il est Aignay-le-Duc.

        Cordialement
        Chantal MURIT

  22. Peter Dowding :

    I have a letter from my Uncle Bruce, an Australian, who was a prisoner in Stammlager V1G in 19 July 1942. He was later executed in Dortmund on 30 June 1943.
    He was in prison with a number of French members of the PAT line who were also executed. Any one with any information about life in that prison is welcome to write to me.

  23. Chabot :

    Bonjour et merci pour votre blog que je viens de découvrir.
    Depuis un an je me suis lancé dans un arbre généalogique sur ma famille.
    Dans les papiers de mes parents, j’ai trouvé des documents de papa. Il a été fait prisonnier à Loos le 1 juin 1940. Il s’est retrouvé prisonnier à Dortmund au Stalag VI D matricule n° 6973, Arbt Kdo 3114.
    Son cantonnement se trouvait à Dortmund Ottostrasse 14.
    Il s’appelait CHABOT Eugène.
    Je vais lire votre blog et chercher tous les renseignements que je pourrais trouver sur mon père et ses camarades.
    Je compte me rendre à Dortmund l’été prochain. Si vous avez des tuyaux, je vous serais reconnaissant de me les transmettre.
    Cordialement.
    Jean-Marc Chabot

    • Louis :

      Bonjour Jean-Marc,
      Fait prisonnier le 1 juin 40 à Loos (bataille de Lille), votre père a probablement suivi le même itinéraire que Jean Batriaud, pour arriver à Dortmund. Sa fille, Christiane, l’a retranscrit dans un article de notre blog.
      Le stalag VI D où il a été enregistré, avant d’être dirigé vers un commando, est également décrit dans nos articles.
      Par contre, nous n’avions pas connaissance d’un Arbt Kdo n° 3114. Nous l’ajouterons à notre tableau situé à la fin de l’article « Arbeitskommandos des stalags VIA de Hemer et VID de Dortmund », avec le nom de votre père, si vous n’y voyez pas d’inconvénient.
      À Dortmund vous ne trouverez pas beaucoup de traces du Stalag VI D. La Westfalenstadion a été remplacée par le magnifique stade de foot du Borussia Dortmund, le Signal Iduna Park. Contrairement à quelques villes allemandes (Hemer, Moosburg, Essen), le service des archives de Dortmund est très discret sur les événements de cette époque. Il y a donc peu de chance qu’on vous indique à Dortmund quelle était le nom de l’entreprise dans laquelle était employé le Kdo n° 3114 à moins qu’elle ne corresponde avec l’adresse de son cantonnement (Lager).
      Bonne chance.
      Tenez nous au courant.
      Cordialement.
      Louis Weppe

  24. Excellent blog! Do you have any tips for aspiring writers?

    I’m hoping to start my own blog soon but I’m a little lost on everything.
    Would you suggest starting with a free platform like WordPress or go for a paid option? There are so many
    options out there that I’m completely overwhelmed ..

    Any recommendations? Cheers!

  25. Jean barrey :

    Mon père, Émile Barrey, a séjourné au Stalag VI D.
    Immatriculé 29229 VI A. Arb Kdo n° 2830.
    C’est ce que j’ai lu sur une carte de correspondance Kriegsgefangenenpost.
    Maçon de métier il était employé en tant que tel.
    C’est à peu prés tout ce que je sais.
    Merci de votre attention à éventuellement me répondre.
    Avec mes remerciements.

    • Louis :

      Le matricule de prisonnier de guerre de votre père (VI A 29229) indique qu’il a d’abord été enregistré au Stalag VI A de Hemer et affecté dans un détachement de travail (ArbeitsKommando) dépendant de ce stalag. Fin 42, une restructuration des stalags de la Ruhr a entraîné le transfert des Kdos qui ne travaillaient pas dans des mines vers d’autres stalags, dont le VI D pour la région de Dortmund.
      Nous n’avons pas enregistré de Kdo n° 2830, mais il pourrait s’être situé dans le district (Kreis) de Soest, au nord-est de Dortmund.
      Je vous conseille de lire notre article « Démarches, adresses et liens utiles » si vous souhaitez avoir plus de renseignements individuels concernant la captivité de votre père.
      Moi aussi, je n’avais comme point de départ qu’une carte postale. Avec les copies des documents reçus, notamment de la DAVCC, j’ai retracé ce que vous pouvez lire dans notre blog.
      Bonne recherche, Tenez nous au courant de vos découvertes.

  26. Paolo Maio :

    Ciao Louis, sto facendo delle ricerche su mio padre Maio Vincenzo nato il 18/2/1923 a San Leucio del Sannio (BN).
    Mi risulta dagli archivi del Lebi che è stato fatto prigioniero in Albania e deportato in diversi posti : Stalag VID, Stalag IIA, poi c’è scritto Hagen e Coblenza ma non ho altre notizie.
    Poi aiutarmi a trovare documenti o altre informazioni ?

    Te ne sarei veramente grato.
    Grazie

    • Louis :

      Bonjour Paolo,

      J’ai eu une bonne traduction de votre message par https://www.translate.eu/fr/translators/German-French/ qui traduit aussi d’autres langues.
      Je vais donc vous répondre en français en espérant que le site ci-dessus vous donnera également une bonne traduction. Si ce n’était pas le cas, n’hésitez pas à me le signaler et je demanderai une version latine à une amie qui parle et écrit très bien l’italien.

      J’ai visité le site du LeBI et effectivement ce ne sont que des renseignements généraux mais exacts.

      En France, il existe des archives pour les victimes civiles des conflits contemporains, la DAVCC où sont conservés les documents français et allemands concernant la captivité de soldats français prisonniers des Allemands (https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/guides-aide/votre-ancetre-ete-prisonnier-de-guerre-francais). Je ne sais pas si de telles archives existent en Italie. Il doit au moins y avoir les fichiers militaires individuels retraçant le service national et les campagnes (guerres) éventuelles de tout citoyen. En France ces fiches sont archivées dans les Archives départementales, il y est parfois donné quelques renseignements sur les lieux de captivité pour ceux qui ont été fait prisonniers dans une guerre.

      Ce que je peux vous dire concernant la captivité de votre père :

      1. à propos des conditions générales de captivité des soldats italiens, j’ai trouvé ceci :
      En septembre 1943, l’Italie rompt l’alliance avec l’Allemagne et conclut un armistice avec les Alliés. La Wehrmacht monte une action éclair et fait 725 000 prisonniers italiens *. Immédiatement on a vu l’efficacité du modèle inauguré pour les prisonniers soviétiques. L’application de la Convention de Genève est refusée aux « internés militaires italiens » qui sont sous-alimentés et traités de façon inhumaine, exactement comme les prisonniers soviétiques. Dès le début, la « trahison » des Italiens a provoqué une réaction de haine des Allemands. Lorsque les troupes italiennes qui occupaient l’île grecque de Kephallenia ont résisté à leur capture par les Allemands, Hitler a donné l’ordre de ne faire aucun prisonnier, ce qui est exécuté avec une obéissance aveugle. Plus de 4 000 Italiens qui s’étaient rendus ont été fusillés. C’est un des grands massacres de la guerre qui n’ont laissé aucune trace dans la mémoire allemande.
      Environ 600 000 Italiens ont été internés sur le territoire du Reich. À la fin de l’hiver 1943-1944, leur état de santé suscitait de grandes inquiétudes. Après avoir inspecté les camps de prisonniers de la région de Berlin, un représentant de la Croix-Rouge internationale notait dans son rapport **: « La situation alimentaire est extrêmement mauvaise. L’homme de confiance des prisonniers français a déclaré qu’il avait déjà vu une telle situation en 1941 à l’arrivée des prisonniers russes. »
      L’ordre suivant du Haut Commandement de la Wehrmacht caractérise le comportement des dirigeants allemands envers les internés militaires *** :
      « Suite aux multiples plaintes concernant la paresse des internés italiens, le Fuhrer exige que le personnel de surveillance les contraigne à des travaux intensifs en recourant à des règles de sévérité. En conséquence, si les résultats sont insuffisants, on réduira la nourriture pour toute l’unité de travail, sans se préoccuper des individus qui auront montré de la bonne volonté. Tous les commandants qui n’interviendront pas avec sévérité devront rendre des comptes au Haut Commandement de la Wehrmacht. »
      En conséquence, il y a eu beaucoup plus d’internés italiens à mourir que de prisonniers polonais ou serbes. Ils ont été victimes de « représailles » haineuses, parce que le gouvernement italien, conformément aux intérêts vitaux de son peuple, avait quitté une guerre déjà perdue.
      * Voir sur ce sujet Gerhard Schreiber, Die italienischen Militärinternierten im deutschen Machtbereich 1943 bis 1945. Verraten, verachtet, vergessen !, Munchen, 1989.
      ** Cité dans Luigi Cajani, « Appunti per una storia degli Internati Militari Italiani in mano tedesca (1943-1945) attraverso le fonti d’archivo », dans I militari italiani internati dai tedeschi dopo l’8 settembre 1943, Firenze, 1986, p. 115.
      *** BA Koblenz, R 3/1820, Bl. 114.
      Sources : https://books.openedition.org/pur/5463?lang=fr § 30, 31, 32 et 33.

      2. les rapports des visites des stalags et commandos des services français ou du CICR ne font pas état des prisonniers de guerre italiens, les Allemands ne leur accordant pas la protection de la Convention de Genève. Cependant il y avait dans le Stalag VI D de Dortmund des Italiens, l’un deux étant d’ailleurs tué ainsi que 30 Soviétiques et 1 Français lors du bombardement du stalag le 21 février 1945.
      Vous pouvez néanmoins interroger le CICR afin de savoir s’il détiennent des documents concernant la captivité de votre père.
      Tentez également votre chance auprès de l’ITS (International Tracing Service) à Bad Arolsen. Dans notre article « Démarches, adresses et liens utiles » vous trouverez un lien vers leur site et dans ce site un formulaire de demande de renseignements.

      3. dans notre article « Arbeitskommandos des stalags VIA de Hemer et VID de Dortmund » vous trouverez, à la fin, un tableau des commandos que nous avons recensés. Il n’est pas exhaustif mais vous y verrez dans quelques commandos des Italiens (colonne Effectif – autres), principalement dans des mines de charbon et notamment dans la ville de Gelsenkirchen (Arbkdos n° 70, n° 161 SU, n° 162 it, n° 205 SU, n° 212 SU, n° 215 it, n° 449, n° 551, n° 1037 it, n° 1305 it, n° 1308 it, n° 1309 it, n° 1313 it, n° 1317 it, n° 1320 it, n° 1321 it, n° 1323 it, n° 1326 it, n° 1327 it, n° 1328 it, n° 1329 it, n° 1351 it, n° 1355 it et n° 1911 + 2 ArbKdos à Wuppertal dont nous n’avons pas les numéros.

      4. à Hagen, votre père était dans un commando, logé dans un cantonnement (Lager), dépendant du Stalag VI D. Si dans ses courriers il donne quelques détails vous pourrez peut-être trouver ce Lager et l’entreprise qui « l’employait » dans ce très bon site sur le travail forcé à Hagen en 1939-1945 : http://www.historisches-centrum.de/zwangsarbeit/index2.html . Il y avait de nombreuses industries de l’armement : VARTA Batterie AG, Stahlwerke Harkort & Eicken GmbH, Hoesch AG, Klöckner-Werke AG, Schmöle GmbH Werk. Vous y trouverez de nombreux Läger comprenant des groupes d’Italiens, par exemple pour le groupe Varta, sur cette page : http://www.historisches-centrum.de/zwangsarbeit/index2.html .

      5. à Coblence, votre père était également dans un commando et un Lager, dépendant d’un Stalag du Wehrkreis XII (plutôt que II A). Pourquoi pas le XII A, à Diez (à 45 km de Coblence). Mais je ne peux pas vous en dire plus.

      6. à Dortmund, les « internés militaires italiens », pour reprendre la dénomination allemande, ont été utilisés également aux travaux de déblaiement et de consolidation après les bombardements de la ville par les forces alliées, travaux très pénibles et très dangereux.

      Voilà ce que je peux vous dire, sur un sujet que je connais moins. J’espère que vos recherches seront fructueuses.

      L’Italie est un très beau pays que j’aime.
      Vivement que nous sortions de cette pandémie.
      Bonne santé.

      Très cordialement.
      Louis

  27. MIREILLE BROCHOT :

    Aux Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine, j’ai trouvé les compte-rendus du jugement de mon père, Néant Pierre, prisonnier au Stalag VI, par le tribunal de la 406ème Doh à Münster en 1943. Il a été condamné à 1 an et demi de prison ainsi que 2 autres prisonniers, Roland Jacquot et Baptiste Besson. Ils ont ensuite été transférés à la prison de Graudenz.
    J’ai photocopié les pièces du jugement.
    En revanche, je n’ai aucune information sur les conditions de sa détention à Dortmund puis à la « prison de la mort lente » d’où il s’est échappé début 1945. Il est décédé des suites d’une maladie qu’il avait contractée en camp, en 1956.

  28. Jougleux Christophe :

    Bonjour,
    Je recherche des informations concernant mon grand-père, Jougleux Gaston Lucien Alfred, °05/07/1911 +10/08/1953.
    Mon père avait 17 ans au décès de son père qui a été prisonnier de guerre.
    Liste officielle n° 86 du 03 avril 1941 – page n° 35/67 : Jougleux (Gaston), 5-7-11, St-Omer, 2ème cl., 14e R. Trav. St. VI D.
    St. VI D. = En Allemagne Stalag VI D Dortmund.

    Merci, si vous pouvez me guider pour suivre son parcours durant cette période.

    • Louis :

      Bonjour,
      Notre article « Démarches, adresses et liens utiles » vous indiquera à quelles portes frapper pour avoir les renseignements concernant la captivité de votre grand-père. Je vous conseille de commencer par le répertoire des matricules des Archives départementales, le fichier matricule est parfois très bien renseigné. Parallèlement questionner la DAVCC à Caen qui archive tous les documents à ce sujet. Ensuite il vous faudra poursuivre sur le Net pour avoir des compléments sur son Arb-Kdo et éventuellement des témoignages sur les conditions de captivité et de travail dans ce détachement de travail. La plupart des prisonniers de guerre n’ont fait qu’un bref passage dans le Stalag où ils ont été enregistrés en arrivant en Allemagne.
      Cordialement.

  29. Pingback: Triste anniversaire – André Berruezo

  30. Joël Genre-Grand-Pierre :

    Bonjour et merci pour ce blog que je découvre aujourd’hui.

    Mon père Louis Genre-Grand-Pierre (se faisant appeler Genre) a été prisonnier, d’après ce qui est gravé sur son quart militaire, à :

    Dortmund du 1.7.40 au 31.7.40,

    Gesher du 1.8.40 au 10.10.40,

    Hiltrup du 11.10.40 au 18.4.42,

    Évadé le 18 avril 1942.

    Repris le 19 avril à Hamm.

    Emprisonné à Pelkum.

    Hemer du 20.4.42 au 1.5.42,

    Arnoldsweiler du 2.5.42 au 14.5.42,

    Rawa-Ruska du 19.5.42 au 31.7.42,

    Skole et Strij du 2.8.42 au 25.10.42,

    Luckenwalde du 1.11.42 au 7.12.42,

    Falkensee du 8.12.42 au ?

    Je fais des recherches … mais c’est un peu tard.
    Je n’en sais pas plus, il ne voulait pas en parler et a détruit tout ce qui pouvait lui rappeler ces tristes années.
    Si une personne a quelques renseignements, ils sont les bienvenus.

    Joël

    • Louis :

      Bonjour,
      Votre bouteille à la mer flotte maintenant sur notre blog et est visible sur Internet.
      Je vous conseille aussi de lire notre article « Démarches, adresses et liens utiles » pour compléter vos informations.
      J’espère pour vous que vous en recueillerez plus qu’un quart.
      Louis

  31. GUIGNARD Marc :

    Madame Monsieur,
    Je recherche des renseignements concernant André Jacquemin, né le 7 mars 1916 à Mirecourt (88).
    Prisonnier au Stalag VI.D – à Dortmund, pas plus de renseignements le concernant actuellement, je fais ces recherches à la demande de sa fille Brigitte Bourion.
    Bonne réception et bien cordialement.
    Marc Guignard, Président du Comité du Souvenir-Français de Port-Sur-Saône

    • Louis :

      Pour commencer vos recherches, je vous invite à lire notre article « Démarches, adresses et liens utiles » (passez par l’onglet « Plan du site » pour faire plus vite). La DAVCC de Caen vous fournira un résumé de sa captivité et sa fiche matricule (à consulter aux Archives départementales de son lieu de résidence) contiendra, peut-être, quelques renseignements complémentaires.
      Bonne recherche.
      Très cordialement.
      Louis Weppe

  32. 3dprod :

    Merci pour ce poste, c’est très intéressant !

  33. Scheid :

    Bonjour Monsieur,

    Mon père Maurice Scheid, né le 27 avril 1918 à Belfort, a été arrêté à Evreux le 12 juin 1940. Il a ensuite été détenu au Stalag VI D. Malheureusement je ne dispose pas des dates de sa détention.
    Auriez-vous des informations sur mon père pendant qu’il était détenu au Stalag VI D ?

    Je vous en remercie à l’avance.
    Cordialement.
    Maurice Scheid (junior !).

    • Louis :

      Bonjour Monsieur,

      Je ne vois pas le nom de votre père parmi les listes et documents que nous avons recueillis et qui ne comprennent qu’un millier de PG environ, ce qui est peu par rapport au total des PG français passés par le Stalag VI D.

      En principe, les documents concernant tous les PG sont archivés à la DAVCC à Caen.
      Voyez notre article « Démarches, adresses et liens utiles » (passez par l’onglet « Plan du site » pour faire plus vite).

      Bonne recherche.

      Cordialement.

      Louis Weppe

  34. CARMELA BELLOMO :

    Grazie.

    Carmela Bellomo

  35. Patrick Vanhecke :

    Nous sommes allés sur place en août 2021.
    Il n’y a pas de stèle.
    Sera-t-elle remise en place ?

    • Louis :

      Merci de votre message.
      J’ai envoyé un mail à la Mission Française à Bad Arolsen pour qu’ils demandent à la Ville de Dortmund la localisation actuelle de la stèle (et/ou coordonnées GPS par exemple).
      Je vous tiendrai au courant sur notre blog.
      À suivre …
      ­

  36. Louis :

    La stèle a été réinstallée mais à un endroit différent.

    J’ai mis l’article à jour de la réponse et des précisions obtenues de la Ville de Dortmund.

    Encore merci de votre observation vigilante.

  37. Boulon j paul :

    Mon beau père interné a Dortmund plaque stalag VI D – matricule 26771 – renseignements – merci

    • Louis :

      Ce que vous apprend cette plaque, c’est l’endroit où il a été enregistré comme prisonnier de guerre en arrivant en Allemagne, c’est à dire à Dormund au Stalag VI D sous le n° 26771. Mais c’est assez pour demander les documents le concernant archivés à la DAVCC à Caen. Bonne recherche.

  38. Herbert :

    Bonjour,
    Je laisse à mon tour une bouteille à la mer …
    Mon arrière grand-père, Eugène COURBEZ, né en février 1907 et mort en 1945, a été prisonnier du Stalag VI D. Nous avons retrouvé une photo où il était écrit à l’arrière:
    Absender.
    Eugène Courbez
    46.898 (II R)
    Stalag VI D
    Dortmund
    Arbeits Kdo 626 (Komando)

    Fraulen Laura Pape
    Theoderichstrasse 10
    Dortmund Huckarde.

    Je fais des recherches à son sujet, ses conditions de captivité, le type de travaux qu’il a dû effectuer (peut être un travail dans une ferme). Il a également eu un enfant avec une allemande lors de ces années à Dortmund (peut être « Laura Pape », son employée ?), avant son retour en France. Je ne sais rien de cet enfant, qui était donc le demi-frère/sœur de mon grand-père, et aimerai en retrouver également la trace ainsi que celle de ses descendants.

    Merci beaucoup pour votre site et vos démarches.

    Gaëlle

    • Louis :

      Bonjour Gaëlle,
      Merci de votre intérêt pour notre blog.
      Il est nécessaire de dater les documents, lettres, cartes postales et photos de cette époque, car les informations qu’on peut en tirer varient avec le temps.
      Ainsi, le livre du 5ème Bureau (page 160) indique parmi les « Principaux kdos du VI D » un Kdo n° 626 (96 PG) à Dortmund dans une mine de charbon qui serait si elle est située dans le quartier Huckarde la mine Hansa. Mais ce livre réunit sans les dater des informations recueillies pendant toute la durée de la guerre et il faut savoir que toutes les mines de charbon de la Ruhr ont été transférées sous la direction du Stalag VI A à compter de fin décembre 1942. Dans ce cas, la photo serait antérieure à 1943.
      Après cette date, on retrouve un Kdo n° 626, mais à Halberbracht (Meggen) et dans une mine de fer, et ça ne correspond pas non plus avec l’adresse indiquée au dos de la photo. Adresse qui pourrait plutôt être celle de la logeuse de votre arrière grand-père et peut-être aussi son employeuse, car certains PG pouvaient être détachés temporairement du lieu de travail principal de leur Kdo chez des artisans ou cultivateurs travaillant pour ledit Kdo.
      Je pense que vous pourriez avoir des précisions sur sa captivité en écrivant à la DAVCC (voir notre article « Démarches, adresses et liens utiles ».
      Pour ce qui est de son enfant, il existe en France (Caen) et en Allemagne des associations « Enfants de la guerre » qui mènent des recherche parfois couronnées de succès (https://www.spiegel.de/geschichte/verbotene-liebe-im-ns-staat-die-deutschen-kinder-der-schande-a-1239391.html).
      Bonne recherche.
      Louis

      • Herbert :

        Bonjour Louis,
        Merci beaucoup pour votre message.
        En fait c’est exact, j’avais oublié de préciser qu’il y avait indiqué en haut des indications écrites par Eugène, « Eugène en 1942″, qui a dû être ajouté après-coup par une tierce personne, française.
        D’après vos informations, cela indiquerait qu’il aurait travaillé dans la mine de charbon de Huckarde. J’ai effectivement depuis contacté des associations, et l’une d’entre elle m’a apporté l’information qu’il était apparemment passé au Stalag II A avant le Stalag VI D. L’association en question prévoit également d’aller à Caen chercher des dossiers de plusieurs prisonniers et ils regarderont si celui d’Eugène y est. En attendant, je continue mes recherches, en espérant percer son mystère. Merci pour votre aide.

  39. Duval Alfred :

    Mon grand père était transféré prisonnier de guerre

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