Stalag VI A – Site de Hemer – Chapitre 16. Indemnisation pour travail au cours de la période d’après-guerre

Remerciements : Ce texte en français, est la traduction par Philippe-Henri Van der Laan (traducteur professionnel en retraite), relue par Pascal Margenseau (professeur d’allemand) du texte allemand intégral du site dédié au stalag VI A de Hemer http://www.stalag-via.de/ (auteurs : Hermann-Josef Geismann, Peter Klagges, Emil Nensel, Hans-Hermann Stopsack, Eberhard Thomas et Michael Wischowski et autres contributeurs).

Indemnisation pour travail au cours de la période d’après-guerre

Les prisonniers de guerre et les personnes affectées au travail forcé ont été employés à salaire minimal pendant plusieurs années. Leur main-d’œuvre était exploitée par qualification sous-tarifaire, par paiement en argent de camp non convertible et par des frais excessifs d’alimentation et de logement.

Après la guerre, l’indemnisation fut reportée au-delà de la réunification. Entre 1959 et 1964, uniquement avec les pays occidentaux, des accords inter-étatiques d’indemnisation furent conclus. C’est seulement quatre ans après l’unification allemande, en 1993, qu’eut lieu un échange de notes analogues avec les Etats de l’ancienne USSR pour indemniser les travailleurs forcés. Pour la République de Biélorussie, pour la Fédération Russe et pour l’Ukraine, des fondations ont été constituées qui gèrent au total un montant d’un milliard de DM. Le sens qu’avaient encore à ce moment ces tentatives d’indemnisation apparut en 1994, d’après l’ordre de grandeur du nombre de demandes sur preuves d’emploi adressées au Service International de Recherches (SIR) à Bad Arolsen (Allemagne) : “Rien que de Moscou, nous avons reçu d’un coup  – essentiellement de la part d’anciens travailleurs forcés – 350.000 demandes.” Par suite de cette réaction tardive, on touchait insuffisamment une grande partie des personnes intéressées ou, quand celles-ci étaient décédées, on ne les touchait pas du tout.

Les entreprises qui en avaient profité à l’époque ne furent en aucune façon sollicitées pour participer à cette indemnisation. Dans l’annexe à la revue ‘Le Parlement’, Thomas Lutz estime dès le 6 janvier 1995 : “Les prisonniers de guerre soviétiques et de nombreux autres étrangers persécutés par le régime national-socialiste n’ont guère atteint le champ de vision du grand public allemand. De ce fait, les gens n’ont pas reçu d’indemnisation individuelle de l’Allemagne. Les efforts entrepris depuis ces dernières années en vue d’y remédier à travers des fondations constituées dans les pays de l’Europe de l’Est arrivent très tard et ne suffisent pas à soulager une grande partie des survivants pour les aider à finir leurs vieux jours.”

Ce n’est qu’en 1999 que le Comte Otto Lambsdorff, négociateur principal et délégué spécial du gouvernement fédéral allemand dans la lutte pour l’indemnisation des travailleurs forcés du national-socialisme, fut chargé par le gouvernement fédéral de trouver un règlement définitif.

Pour résoudre la question, le temps pressait. En effet, particulièrement aux Etats-Unis, les procès s’engorgeaient et les personnes concernées allaient bientôt décéder.

Il y avait des disparités considérables quant au nombre de personnes intéressées et au montant de l’indemnisation. D’après les informations du “Journal de Wall Street”, les avocats des demandeurs ont, au cours des derniers tours de négociation, réclamé au total 28,7 milliards de dollars. L’estimation du nombre des victimes susceptibles de faire valoir encore leurs droits oscille entre 600.000 et 2,3 millions.

Les représentants de l’industrie allemande insistaient sur une indemnisation “bénévole” dans le cadre des apports des fondations et sur une renonciation de principe aux actions en justice. Toutefois, en raison de la complexité des relations juridiques internationales, cette action était difficilement recevable. Dans les statuts gouvernant les états constitutionnels, les droits d’action ne peuvent être restreints par des règlements de l’Etat. Une recommandation parlementaire adressée aux juges américains peut éventuellement constituer un compromis qui limiterait des avalanches d’actions ultérieures.

Les négociations réunissaient les représentants des demandeurs américains, des groupements de victimes de la Russie, de la Pologne, de l’Ukraine et des organisations juives pour discuter avec le gouvernement allemand et avec l’industrie.

Même si de nombreux prisonniers de guerre – en particulier les prisonniers soviétiques – avaient été de beaucoup plus mal traités que ne l’autorisaient les conventions internationales, ils ne participeront pas aux indemnisations prévues. Pourraient faire exception les travailleurs dits “inscrits au service civil”, c’est-à-dire les prisonniers qui, de gré ou de force, renonçaient à leur statut de prisonnier de guerre et qui devaient travailler pour l’Allemagne comme travailleurs étrangers, bien que, dans la pratique, ils fussent assimilés à beaucoup de travailleurs forcés.

Cependant, les organismes partenaires des fondations prévues seraient libres de payer aussi, “à titre exceptionnel”, des prisonniers dits de service civil. Les ayants droit de première ligne étaient probablement divisés en quatre catégories :

  • Catégorie A : les personnes détenues dans un camp de concentration ou dans un ghetto et affectées au travail forcé ;
  • Catégorie B : les personnes déportées de leur pays vers l’Allemagne et obligées de travailler sous conditions de détention ;
  • Catégorie C : les personnes qui, en raison de l’injustice national-socialiste, en ont autrement subi un préjudice durable ;
  • Catégorie D : les personnes qui, sous le coup de persécution raciste avec la participation d’entreprises allemandes, ont subi un préjudice sans en avoir reçu réparation à ce jour.

Dans sa rédaction finale, le texte se référait à un accord sur l’indemnisation de 10 milliards de DM. Le support de la mesure d’indemnisation, depuis longtemps dépassée, fut la fondation “Erinnerung, Verantwortung und Zukunft” (Souvenir, Responsablité et Avenir) qui était financée de son côté à concurrence de la moitié, soit 5 milliards de DM, par “l’Initiative de l’Economie Allemande” et, de l’autre côté, par la Fédération et par des Etats fédérés. À ce jour, 170 entreprises ont adhéré à l’initiative de fondation. Reste à savoir si la contribution prévue sera réalisée, et comment.

Un autre aspect de l’indemnisation au niveau régional devrait également être pris en charge ici à Hemer. Nombre d’entreprises, qui existent toujours ou qui sont au moins des ayants cause, ont profité dans la région de Hemer du travail forcé. On devrait créer également dans la région un fonds susceptible de promouvoir l’entente entre les peuples, d’offrir aux victimes connues au moins une indemnisation symbolique et de soutenir financièrement les visites des familles.

Entschädigung für geleistete Arbeit in der Nachkriegszeit

Die Kriegsgefangenen und Zwangsarbeiter sind über mehrere Jahre zu minimalen Löhnen beschäftigt worden. Durch untertarifliche Einstufung, nicht konvertierbares Lagergeld und die Anrechnung überhöhter Verpflegungs- und Unterkunftskosten wurde ihre Arbeitskraft ausgebeutet.
Die Entschädigung wurde nach dem Krieg auf den Zeitpunkt nach der Wiedervereinigung verschoben. Ausschließlich mit westlichen Ländern wurden von 1959 bis 1964 zwischenstaatliche Abkommen über Entschädigungen vereinbart. Erst vier Jahre nach der deutschen Vereinigung wurde 1993 mit den Staaten der ehemaligen UdSSR ein entsprechender Notenwechsel für eine Entschädigung für Zwangsarbeiter ausgetauscht. Für die Republik Weißrußland, die Russische Föderation und die Ukraine sind Stiftungen gegründet worden, die einen Betrag von insgesamt 1 Mrd. DM verwalten.
Welche Bedeutung diese Entschädigungsversuche auch dann noch hatten, wird an der Größenordnung von Anfragen nach Beschäftigungsnachweisen beim Internationalen Suchdienst in Arolsen 1994 deutlich: “Allein aus Moskau kamen – hauptsächlich von ehemaligen Zwangsarbeitern – auf einen Schlag 350 000 Anfragen”. Durch dieses späte Reagieren erreicht man einen großen Teil der Betroffenen ungenügend oder wegen ihres Todes gar nicht.
Die damals begünstigten Betriebe wurden an der Entschädigung bisher in keiner Weise beteiligt. “Sowjetische Kriegsgefangene und zahlreiche andere ausländische Verfolgte der NS-Herrschaft sind kaum in das Blickfeld der deutschen Öffentlichkeit gelangt. Für die Menschen hat diese Tatsache zur Folge, daß sie keine individuelle Entschädigung aus Deutschland erhalten haben. Die in den letzten Jahren stattfindenden Bemühungen, über Stiftungen in den osteuropäischen Ländern hier eine Abhilfe zu schaffen, kommen sehr spät und sind in der Umsetzung noch zu ungenügend, um tatsächlich einer großen Zahl von Überlebenden eine Erleichterung bei der Bewältigung ihres Lebensabends zu bieten”, urteilte Thomas Lutz in der Beilage zur Zeitschrift „Das Parlament“ bereits am 6. Januar 1995.
Erst 1999 ist der Chefunterhändler und Sonderbeauftragte der Bundesregierung im Streit um die Entschädigung von NS-Zwangsarbeitern, Otto Graf Lambsdorff, von der Bundesregierung beauftragt worden, eine abschließende Regelung zu finden.
Es bestand für diese Frage ein hoher Zeitdruck, da insbesondere aus den USA ein großer Prozeßstau entstanden war und die direkt Betroffenen bald gestorben sein würden.
Große Diskrepanzen gab es über die Zahl der Betroffenen und über die Höhe der Entschädigung. Nach Informationen des „Wall Street Journal“ haben die Anwälte der Kläger in den abgelaufenen Verhandlungsrunden insgesamt 28,7 Milliarden Dollar Entschädigung gefordert. Die Schätzung der noch anspruchberechtigten Opfer schwankt zwischen 600.000 und 2,3 Millionen.
Die Vertreter der deutschen Industrie bestanden auf einer „freiwilligen“ Entschädigungleistung im Rahmen der Stiftungsgelder und auf einen grundsätzlichen Verzicht auf weitere Prozesse. Diese Forderung wird aber durch die Komplexität der internationalen Rechtsbeziehungen schwer erreichbar sein. In rechtsstaatlichen Ordnungen lassen sich Klagerechte nicht grundsätzlich durch staatliche Regelungen einschränken. Möglicherweise ist eine parlamentarische Empfehlung an die amerikanischen Richter ein Kompromiß, mit dem man spätere Prozeßlawinen einschränken kann.
In den Verhandlungen waren Vertreter von US-Klägern, Opfergruppen aus Rußland, Polen, der Ukraine und jüdischen Organisationen mit Unterhändlern der deutschen Regierung und der Industrie im Gespräch.
Auch wenn viele Kriegsgefangene – besonders sowjetische – mit Abstand schlechter behandelt wurden, als die internationalen Konventionen es zuließen, werden sie an den vorgesehenen Entschädigungen nicht teilhaben. Eine Ausnahme könnten die sogenannten „Zivilgeschriebenen“ sein, diejenigen Gefangenen, die freiwillig oder unter Druck ihren Kriegsgefangenenstatus aufgaben und als Fremdarbeiter für Deutschland arbeiten mußten, wobei sie in der Praxis vielen Zwangsarbeitern gleichgestellt waren.
Den Partnerorganisationen der vorgesehenen Stiftung soll es jedoch freistehen, in „besonderen Fällen“ auch zivilgeschriebenen Gefangenen Leistungen zu gewähren. Die in erster Linie Anspruchsberechtigten werden voraussichtlich in vier Kategorien eingeteilt:

  • Kat. A: In einem Konzentrationslager oder Ghetto Inhaftierte und zur Arbeit Gezwungene;
  • Kat. B: Aus ihrer Heimat nach Deutschland Deportierte, die unter Haftbedingungen arbeiten mußten;
  • Kat. C: Menschen, die in anderer Weise auf Grund nationalsozialistischen Unrechts bleibende Schäden davongetragen haben;
  • Kat. D: Menschen, die im Zuge rassischer Verfolgung unter Beteiligung deutscher Unternehmen Schäden erlitten haben und bisher dafür keine Wiedergutmachung erhalten haben

Bei Redaktionsschluß dieser Schrift war ein Entschädigungsbetrag von 10 Milliarden DM vereinbart worden. Träger der lange überfälligen Entschädigungsmaßnahme wird die Stiftung „Erinnerung, Verantwortung und Zukunft“ sein, die ihrerseits zur Hälfte mit jeweils 5 Mrd. DM von der „Stiftungsinitiative der deutschen Wirtschaft“ sowie von Bund und Ländern andererseits finanziert wird. Bisher sind 170 Unternehmen der Stiftungsinitiative beigetreten. Ob und wie der vorgesehene Beitrag erreicht wird, steht noch aus.
Ein anderer Aspekt der Entschädigung sollte auf der regionalen Ebene auch hier in Hemer geführt werden. Viele Firmen, die auch heute noch existieren oder zumindest Rechtsnachfolger sind, haben in der Hemeraner Region von Zwangsarbeit profitiert. Es sollte auch in der Region ein Fond geschaffen werden, mit dem die Völkerverständigung gefördert wird, bekannte Opfer zumindest eine symbolische Entschädigung erhalten, die Gedenkstättenarbeit und Besuche von Angehörigen finanziell unterstützt werden können.

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