Stalag VI A – Site de Hemer – Chapitre 4 – Description du camp – 1/2

Remerciements : Ce texte en français, est la traduction par Philippe-Henri Van der Laan (traducteur professionnel en retraite), relue par Pascal Margenseau (professeur d’allemand) du texte allemand intégral du site dédié au stalag VI A de Hemer http://www.stalag-via.de/ (auteurs : Hermann-Josef Geismann, Peter Klagges, Emil Nensel, Hans-Hermann Stopsack, Eberhard Thomas et Michael Wischowski et autres contributeurs).

Description générale du Stalag VI A

Les stalags du Reich allemand étaient pour la plupart composés de baraquements installés hors agglomération. La décision de transformer en Stalag VI A les bâtiments de caserne, qui se trouvaient à l’état de gros œuvre et qui se situaient quasiment au centre de Hemer, ne doit pas avoir été prise facilement puisque le bel et grand complexe ne devait servir qu’à loger des ennemis. Cette localisation servait certainement aux prisonniers de guerre car les constructions en pierre étaient préférables aux baraques, voire aux cavernes, comme ceci était habituel dans les autres camps. Quand a commencé la guerre contre la France, la Belgique et les Pays-Bas il y eut de grands changements dans le camp à cause de la présence d’un grand nombre de prisonniers français.


Bloc 4 avec clôture intermédiaire à l’intérieur du camp.

Après l’arrivée des prisonniers de guerre soviétiques et des «prisonniers du sud-est» (les Serbes) le camp se trouva plein comme un œuf et il fallut donc entreprendre de nouvelles transformations. On procéda à la construction de 36 baraques en bois et à l’installation ou à l’agrandissement du pré-camp pour les tuberculeux.

L’ensemble du terrain du camp était, pour les différentes utilisations, divisé en secteurs fermés entourés de barbelés et pourvu de portes gardées.

Bloc 1 =  Séparé du camp général, cet immeuble servait à l’administration. Le rez-de-chaussée était essentiellement occupé par le service du courrier et des colis du camp et par le service chargé de la surveillance du courrier.

Bloc 2 =  Les étages de ce bâtiment à deux étages  hébergeaient le commandant du camp et les officiers des différents domaines de compétence ainsi que le poste extérieur du bureau de travail.

Bloc 3 = Au camp, on appelait ce bâtiment à raison le «bloc des artisans». Il hébergeait les salles d’habillement avec l’atelier de couture, la cordonnerie et une menuiserie. Des prisonniers travaillaient dans ces pièces.

Bloc 4 = La moitié de ce bâtiment était prévue pour le logement des équipes de travail soviétiques employées dans le camp. L’autre moitié devait par la suite servir de logement aux italiens.

Bloc 5 =  Ce bâtiment devait au moment de la construction de la caserne servir d’aile réservée à la cuisine. Il avait au camp la triste réputation d’héberger dans le sous-sol les chambres mortuaires. C’est là que les morts étaient mis de côté en attendant d’être transportés au cimetière. Au rez-de-chaussée et à l’étage, y compris au grenier, était logé le service chirurgical soviétique.

Bloc 6 = Logement des français, polonais et belges, séparés les uns des autres. C’est aussi dans cet immeuble que la direction du camp plaçait des tuberculeux.

Bloc 7 = Bâtiment central pour soigner les prisonniers soviétiques malades. Le camp employait plus de 15 médecins soviétiques et de nombreux assistants.

Bloc 8 = Ce bâtiment contenait l’extension du poste intérieur du bloc 7. On parlait beaucoup du bloc 8 car c’est là qu’il y avait les cas de typhus qui conduisaient à une quarantaine. Dans le sous-sol se trouvait une prison.

Bloc 9 = Le poste de garde principal. Par ce poste on accédait aux bâtiments administratifs sans devoir passer par le camp proprement dit. C’est seulement aux blocs 3 et 4 que se trouvait la porte vers les logements des prisonniers.

Bloc 10 = La cuisine centrale du camp était équipée de quelque 30 appareils de cuisson à vapeur alimentés par le chauffage central. Cette cuisine préparait pour les occupants du camp une soupe maigre composée de pommes de terre et de choux-raves. Les prisonniers passaient devant les nombreux comptoirs pour recevoir la soupe dans des gamelles en fer blanc. Un autre comptoir distribuait une faible ration de pain, peut-être aussi un peu de graisse végétale.

Bloc 11 = L’arrêt de rigueur. Ce redoutable bâtiment comportait 32 cellules individuelles pour les prisonniers condamnés à l’isolement carcéral.

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Lagerbeschreibung

Allgemeine Beschreibung des Stalag VI A

Die Stalags im Deutschen Reich bestanden mehrheitlich aus Barackenlagern, die außerhalb von Wohnbebauungen eingerichtet waren. Die Entscheidung, die in Hemer im Rohbau befindlichen Kasernenbauten, fast mitten in der Stadt gelegen, in das Stalag VI A umzuwandeln, wird nicht leicht gefallen sein, da der großzügige Gebäudekomplex nun der Unterbringung von Feinden dienen sollte. Diese Situation war für die Kriegsgefangenen sicher von Nutzen, denn die Steinbauten waren Baracken oder gar Erdhöhlen, wie sie in anderen Lagern üblich waren, vorzuziehen. Mit dem Kriegsbeginn gegen Frankreich, Belgien und die Niederlande war das

Lager einer großen Veränderung unterworfen, da jetzt in großer Zahl französische Gefangene eintrafen.

Nach Ankunft der sowjetrussischen Kriegsgefangenen und der „Süd-Ost-Gefangenen » (Serben) platzte es aus allen Nähten, und wieder mußten zahlreiche Umbauten vorgenommen werden. 36 Holzbaracken waren inzwischen aufgestellt, das Vorlager und das Tbc-Lager eingerichtet bzw. erweitert.

Der gesamte Lagerbereich war für die verschiedenen Verwendungen in kleinere, geschlossene Bereiche mit Stacheldraht und bewachten Toren unterteilt.

Block 1: Abgesondert vom allgemeinen Lager, diente dieses Gebäude der Verwaltung. Das Erdgeschoß war überwiegend vom Post- und Paketdienst des Lagers und der dazugehörigen Postüberwachung belegt.

Block 2: Im oberen Stockwerk dieses zweistöckigen Gebäudes waren der Lagerkommandant und Offiziere der verschiedenen Zuständigkeitsbereiche sowie die Außenstelle des Arbeitsamtes untergebracht.

Block 3: Im Lager nannte man dieses Gebäude zu Recht « Handwerkerblock ». Hier waren die Bekleidungskammer mit Schneiderei, die Schusterei und eine Schreinerei eingerichtet. In ihnen arbeiteten Gefangene.

Block 4: Dieses Gebäude war zur Hälfte für die Unterbringung sowjetischer Arbeitskommandos vorgesehen, die im Lager beschäftigt waren. Die andere Hälfte des Gebäudes war später mit Italienern belegt.

Block 5: Beim Bau der Kaserne als Küchentrakt mit Verwaltung vorgesehen, machte dieses Gebäude im Lager in beklagenswerter Weise von sich reden, waren doch im Keller die Totenräume eingerichtet. Hier wurden bis zum Transport auf den Friedhof die Verstorbenen aufbewahrt. Im Erd- und Obergeschoß, einschließlich des Dachbodens, war die sowjetrussische Chirurgie untergebracht.

Block 6: Getrennt waren hier Franzosen, Polen und Belgier untergebracht. Auch Tbc-Kranke brachte die Lagerführung in diesem Gebäude unter.

Block 7 war das zentrale Gebäude für die Versorgung der kranken sowjetrussischen Kriegsgefangenen. Im Lager waren mehr als 15 sowjetrussische Ärzte und zahlreiche Helfer beschäftigt.

Block 8: In diesem Gebäude war die erweiterte Innere Station von Block 7 untergebracht. Block 8 machte von sich reden, denn hier gab es die Fleckfieber-Fälle, die zu einer Lagerquarantäne führten. In den Kellerräumen befand sich ein Gefängnis.

Block 9. Die Hauptwache: Die hier eingerichtete Wache ermöglichte den Zugang zu den Verwaltungsgebäuden, ohne daß man den eigentlichen Lagerbereich betreten mußte. Erst an Block 3 und 4 stand das Tor zu den Unterkünften der Gefangenen.

Block 10. Zentrale Lagerküche: In der großen zentralen Lagerküche standen etwa 30 Dampfkessel, die von der Zentralheizung versorgt wurden. Diese Küche beköstigte die Lagerinsassen mit einer aus Kartoffeln und Steckrüben bestehenden dünnen Suppe. An zahlreichen Schaltern wurde die Suppe in die Blechdosen der vorbeigehenden Gefangenen ausgegeben. An einem weiteren Schalter nahm man die kleine Brotration, vielleicht auch etwas Pflanzenfett entgegen.

Block 11. Der strenge Arrest: In dem gefürchteten „Strengen Arrest » waren 32 Einzelzellen für Gefangene eingerichtet, die zur Einzelhaft verurteilt waren.

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