Stalag VI A – Site de Hemer – Chapitre 8. La vie au Stalag suivant deux ex-prisonniers de guerre – 1/2

Remerciements : Ce texte en français, est la traduction par Philippe-Henri Van der Laan (traducteur professionnel en retraite), relue par Pascal Margenseau (professeur d’allemand) du texte allemand intégral du site dédié au stalag VI A de Hemer http://www.stalag-via.de/ (auteurs : Hermann-Josef Geismann, Peter Klagges, Emil Nensel, Hans-Hermann Stopsack, Eberhard Thomas et Michael Wischowski et autres contributeurs).

On possède deux témoignages concordants sur la vie quotidienne au Stalag de Hemer. Le premier est d’un Français et couvre la période du milieu de 1940 jusqu’à la fin de 1943 ; le second est d’un Russe et va de 1942 à avril 1945.

Au début de l’année 1994 Jacques Pavillier a consigné par écrit ses souvenirs du temps au stalag. En voici une version légèrement raccourcie.

Témoignage de J. Pavillier

«Fait prisonnier au trou dans la ligne de défense de Dunkerque le 30 mai 1940 ; infirmier dans le groupe divisionnaire des infirmiers de la 25e division d’infanterie motorisée.

Je suis d’abord venu par la Belgique le 10 juillet à Hemer, au Stalag VI A. Nous sommes accueillis par la jeunesse hitlérienne. Ils nous jettent des pierres et nous crachent dessus en criant : ‘France crevée !’ Nous sommes profondément blessés dans notre dignité.

Après l’angoissante fouille habituelle je fus enregistré sous le numéro 35329 VI A. Mes camarades subirent le même sort. Nous fûmes entassés dans les tentes, surveillées jour et nuit de tous les côtés par des gardes. Il n’était en aucun moment possible de sortir le soir pour uriner. Nous utilisions des boîtes à conserves.

Nombre de prisonnier furent blessés par les gardes qui nous tiraient dessus sans sommation. Il n’y avait qu’un seul robinet d’eau pour le grand nombre de tentes (quelque 250 à 300 hommes). Et il faisait très chaud en juillet et août 1940.

De septembre à décembre 1940 je travaillais à Iserlohn et Hemer. Chaque matin, un gardien et le chef de chantier venaient nous chercher au camp. Chaque jour réveil à cinq heures. Appel – quel que soit le temps – à six heures en plein air, retour au camp vers midi et retour au chantier vers deux heures de l’après-midi. Beaucoup s’effondraient pendant qu’ils attendaient les maigres repas. Après le repas (une marmite de rutabaga et de pommes de terre non épluchées, un petit morceau de pain avec une portion encore plus petite de boudin noir et un peu de mélasse, sous-produit de la fabrication sucrière). Tel était le repas quotidien.

Nous avions un civil comme chef de chantier. Il était très compréhensif et parvenait à nous procurer un peu de pain en ville au moyen de bons de vivres. Beaucoup de camarades recevaient des bons pour acheter un peu de pain en vendant leur alliance ou leur montre. Pendant l’hiver 1940/41 je fus avec trois camarades affecté au sablage et salage des rues. Debout sur un camion, nous épandions le sable et le sel à l’aide d’une pelle. Au début du mois de mars 1941 on m’envoya travailler comme infirmier dans l’équipe de Hagen-Haspe dans une entreprise d’armement. Il y avait environ 150 prisonniers. Mais nous devions travailler dans l’usine comme les autres ouvriers. Comme on ne me donnait pas un poste d’infirmier au camp je refusais d’aller à l’usine. Quelques jours après, on me renvoya au camp de Hemer.

J’étais alors au Bloc 8, où l’on sélectionnait tous les infirmiers qui devaient être rapatriés en France. Après un appel au départ du train pour la France un nouveau contrôle eut lieu à Dortmund et de nombreux infirmiers furent renvoyés au stalag de Hemer. Il y avait trop d’infirmiers. En vérité, beaucoup n’étaient pas infirmiers. Ils avaient falsifié les tampons sur leur matricule. Je demeurai au camp pour divers travaux et pour soigner des malades. En décembre 1941 on m’expédia comme infirmier à l’équipe n° 92 dans les environs de Soest, où il y avait quelque soixante prisonniers qui travaillaient sur les voies ferrées. J’ai passé à peu près trois semaines là-bas avant de retourner au stalag de Hemer. À partir d’avril 1942 je fus affecté à l’infirmerie d’une baraque pour y soigner les patients atteints de maladies contagieuses (tuberculose, diphtérie, dysenterie, etc.). Ils étaient une quinzaine. Au cours de l’été 1942  beaucoup de prisonniers russes sont arrivés, même des femmes, tous dans un état lamentable, de vrais squelettes. Ils ne bénéficiaient pas de l’assistance par la Croix Rouge. Beaucoup sont morts de faim. Nous recevions de colis de la Croix Rouge et chaque semaine des biscuits de guerre. Cela nous a empêché de mourir de faim.

Les baraques étaient littéralement infestées de puces. Nous subissions souvent une désinfection. Néanmoins, après cela, nous retournions hélas vers nos paillaces et nos lits infectés. Nous en tuions quelques-unes en les écrasant avec les ongles. Nous avons accroché les vêtements de laine à l’extérieur de manière que ces puces indestructibles meurent de froid. Quelques camarades travaillaient à la Kommandantur. Ils nous ont suggéré de ne pas tuer ces puces mais de les conserver dans des boîtes et de les leur donner. Ainsi, on a distribué les puces partout où travaillaient nos camarades. Cela a marché, car quelques jours après, nouvelle désinfection. Mais cette fois-ci on brûlât toute la paille des blocs ou celle des lits. Les responsables avaient enfin compris, et les puces étaient bannies du camp.

Une épidémie de typhus se déclara à partir de fin 1942. Je me portai volontaire pour soigner les patients atteints du typhus et les autres patients porteurs de maladies contagieuses. On m’a vacciné alors contre le typhus. Dans le Bloc 5 se trouvaient environ 40 malades, à savoir 20 russes, 15 polonais et 5 français. Je travaillais avec un médecin polonais, lui aussi volontaire, qui avait perdu toute sa famille lors d’un bombardement à Varsovie. Mis à part un peu d’aspirine il n’y avait pas d’autre médicament. Nous devions donner beaucoup à boire aux malades. Nous avions besoin de boissons chaudes. Avec des lits démontés que j’ai brûlés j’ai réussi à préparer des boissons chaudes : un succédané de café, du thé noir, de la tisane de fleurs de tilleul et du lait que l’homme de confiance me passait par-dessus la clôture. Le tout venait de la Croix Rouge, avec les biscuits de guerre. Un groupe russe nous apportait chaque jour une grande marmite remplie d’une affreuse soupe de pommes de terre non épluchées et de rutabaga. Les malades pouvaient à peine manger quelque chose. Ils avaient surtout soif. Chaque matin une voiture à cheval passait pour emporter les morts, le cas échéant. Ceux qui mouraient, avant tout les russes, je les transportais dans une autre pièce où je les saupoudrais de chaux vive et les enveloppais dans du papier spécial. Cela dura jusqu’en avril-mai 1943 avant de revenir à l’infirmerie du camp. Toutefois, vers la fin de 1943, des prisonniers furent transférés en grand nombre au Stalag VI C de Bathorn et, de là, au camp de Groß-Hesepe. Dont moi…»

Stalag VI A – La vie au Stalag suivant le témoignage de Nikolaï Gubarewun ex-prisonnier soviétique.

Les conditions de vie des prisonniers au Stalag VI A de juillet 1942 jusqu’en avril 1945 nous sont bien connues grâce aux souvenirs du docteur Nikolaï Gubarew, qui fut à l’époque (1942), en tant que prisonnier de guerre russe de vingt ans, déplacé de Hattingen à Hemer. Compte tenu de sa fonction au camp – il était assistant du capitaine Weller, responsable de la protection antiaérienne – il avait accès à presque tous les secteurs du camp. C’est pourquoi il convient de citer des extraits de ses souvenirs sans les commenter.

«Le camp de Hemer : connu et redouté.

Le camp de Hemer était connu et redouté des prisonniers soviétiques. Or, c’est dans ce camp qu’on m’avait envoyé.

Alimentation des prisonniers

Le pain équivalait pour tous les prisonniers à la vie. Toutes les discussions tournaient autour du manger. C’est la raison pour laquelle je commence mes souvenirs par ce maître-mot. À ce propos, je cite… mon camarade Aslanow : ‘Au petit déjeuner, un pot rempli d’un liquide trouble qu’on appelait succédané de café ;  à midi, un coup de brouet composé de rutabaga et de pommes de terre en robe des champs, préparé occasionnellement avec un peu de margarine. La ration journalière de pain était de 250 g, c’est-à-dire de quoi mourir lentement de faim. On nous donnait quelquefois en plus une rondelle de saucisse ou du miel artificiel.’ La description qu’Aslanow donne des repas des prisonniers s’applique aussi au camp de Hemer. Comparés aux autres prisonniers, les prisonniers russes étaient du point de vue de l’alimentation les plus mal lotis car ils ne recevaient pas de colis de vivres et d’autres objets d’usage courant de la Croix Rouge Internationale à Genève et d’autres pays de l’Europe de l’ouest. Comme chacun sait, le gouvernement de mon pays n’avait pas adhéré à la Croix Rouge Internationale, ce qui devait encore bien plus tard avoir des conséquences pour le sort des prisonniers.

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Das Leben im Stalag VI A in Berichten zweier ehemaliger Kriegsgefangener

Über das tägliche Leben im Lager Hemer liegen zwei zusammenhängende Berichte vor. Der erste stammt von einem Franzosen und behandelt die Zeit von Mitte 1940 bis Ende 1943, der zweite von einem Russen betrifft den Zeitabschnitt 1942 bis April 1945.
Anfang 1994 hat Jacques Pavillier seine Erinnerungen an die Zeit im Stalag niedergeschrieben. Diese Aufzeichnungen werden leicht gekürzt wiedergegeben.

Bericht von J. Pavillier

„Gefangengenommen an der Einbruchsstelle in der Verteidigungslinie von Dünkirchen am 3o. Mai 1940; Sanitäter in der Divisionssanitätergruppe der 25. motorisierten Infanteriedivision.
Ich kam zunächst über Belgien am l0. Juli nach Hemer in das Stalag VI A. Wir wurden von der Hitlerjugend empfangen. Sie warfen mit Steinen nach uns und spuckten uns an. Dabei schrien sie: `Frankreich kaputt!’ Wir waren zutiefst in unserer Würde verletzt.

Nach der üblichen, Angst einflößenden Durchsuchung wurde ich als Nr. 35329 VI A registriert. Ebenso erging es meinen Kameraden. Wir wurden in den Zelten eingepfercht, Tag und Nacht von allen Seiten von Wachposten überwacht. Es war nicht einmal möglich, abends hinauszugehen, um zu urinieren. Wir benutzten Konservendosen.

Viele Gefangene wurden von den Wachen verletzt, die ohne Vorwarnung auf uns schossen. Es gab nur einen einzigen Wasserhahn für vier Zelte (ungefähr 250 bis 300 Männer). Und es war sehr heiß im Juli und August 1940.

Von September bis Dezember 1940 arbeitete ich in Iserlohn und Hemer. Jeden Morgen wurden wir von einem Wachposten und dem Bauleiter im Lager abgeholt.

Jeden Tag Wecken um fünf Uhr – bei jedem Wetter Appell um sechs Uhr im Freien, Rückkehr ins Lager gegen zwölf Uhr und Rückkehr auf die Baustelle gegen vierzehn Uhr. Viele brachen beim Warten auf die dürftigen Mahlzeiten zusammen. Nach der Mahlzeit (ein Topf Steckrüben und ungeschälte Kartoffeln) ein kleines Stück Brot mit einer noch kleineren Ration Blutwurst und ein bißchen Melasse (ein Zuckerabfallprodukt), das war die tägliche Mahlzeit.

Wir hatten einen Zivilisten als Bauleiter. Er war sehr verständnisvoll und konnte uns aus der Stadt mit Hilfe von Lebensmittelmarken ein wenig Brot beschaffen. Viele Kameraden bekamen Lebensmittelmarken für ein wenig Brot, indem sie ihren Ehering oder ihre Uhr verkauften. Im Winter 1940/41 wurde ich mit drei Kameraden dazu eingeteilt, während des Winters die Straßen mit Salz und Sand zu streuen. Wir waren auf einem Lastwagen und verteilten den Sand und das Salz mit einer Schippe. Anfang März 1941 wurde ich als Sanitäter in das Kommando von Hagen-Haspe in ein Rüstungsunternehmen geschickt. Es gab ungefähr 150 Gefangene. Aber wir mußten in der Fabrik arbeiten wie die anderen. Da man mich nicht als Sanitäter im Lager einsetzte, weigerte ich mich, in die Fabrik zu gehen. Einige Tage später schickte man mich zurück ins Lager nach Hemer.

Dann war ich in Block 8, wo alle Sanitäter ausgesucht wurden, die nach Frankreich zurückgeführt werden sollten. Nach einem Appell für die Abfahrt mit dem Zug in Richtung Frankreich fand in Dortmund eine erneute Kontrolle statt, und viele Sanitäter sind in das Hemeraner Lager zurückgekehrt. Es gab zu viele Sanitäter. Viele waren in Wirklichkeit keine Sanitäter. Sie hatten die Stempel auf ihren Wehrpässen gefälscht. Ich blieb im Lager für verschiedene Arbeiten und die Pflege der Kranken. Im Dezember 1941 schickte man mich als Sanitäter ins Kommando Nr. 92 in der Nähe von Soest, wo es ungefähr 60 Gefangene gab, die auf den Gleisen arbeiteten.
Im Winter 1941/42 wurde auch ich krank. Man transportierte mich ins Krankenhaus von Soest. Ich blieb dort etwa drei Wochen. Ich kehrte ins Stalag nach Hemer zurück. Ab April 1942 wurde ich im Krankenrevier eingesetzt, um die Kranken mit ansteckenden Krankheiten in einer Baracke zu pflegen (Tuberkulosekranke, an Diphtherie und an der Ruhr Erkrankte etc.) – etwa 15 Kranke. Im Laufe des Sommers 1942 kamen viele russische

Gefangene, sogar Frauen, alle in einem bedauernswerten Zustand, wahre Skelette. Für sie gab es keine Hilfe durch das Rote Kreuz. Viele starben vor Hunger. Wir bekamen Päckchen vom Roten Kreuz und jede Woche Kriegskekse zugeteilt. Das hat uns vor dem Hungern bewahrt.

In den Baracken gab es schrecklich viele Flöhe. Man unterzog uns oft einer Desinfektion. Doch kehrten wir danach leider auf unsere mit Flöhen verseuchten Strohmatten und Betten zurück. Einige töteten wir, indem wir sie mit den Fingernägeln knackten. Wollkleidung haben wir nach draußen gehängt, um diese unverwüstlichen Flöhe erfrieren zu lassen. Einige Kameraden arbeiteten täglich in der Kommandantur. Sie machten uns den Vorschlag, die Flöhe nicht zu töten, sondern sie in Schachteln aufzubewahren und ihnen zu geben. So wurden die Flöhe überall dort verteilt, wo unsere Kameraden arbeiteten. Das war sehr wirksam. Denn einige Tage später fand erneut eine Desinfektion statt, aber diesmal wurde das ganze Stroh der Blocks oder der Betten verbrannt. Die Vorgesetzten hatten endlich begriffen, und es gab keine Flöhe mehr im Lager.

Ab Ende 1942 brach eine Typhusepidemie aus. Ich meldete mich damals freiwillig, die Typhuskranken und die anderen ansteckenden Kranken zu pflegen. Ich wurde dann gegen Typhus geimpft. In Block 5 waren ungefähr 40 Kranke, 20 Russen, 15 Polen und 5 Franzosen. Mit mir arbeitete ein polnischer Arzt, auch ein Freiwilliger, der bei einem Bombenangriff in Warschau seine ganze Familie verloren hatte. Außer etwas Aspirin gab es keine Medikamente. Wir mußten den Kranken viel zu trinken geben. Wir brauchten heiße Getränke. Mit demontierten Betten, die ich verbrannt habe, gelang es mir, heiße Getränke herzustellen: Kaffee-Ersatz, Schwarzen Tee, Lindenblütentee und Milch, die der Vertrauensmann mir über den Drahtzaun reichte. Das Ganze kam vom Roten Kreuz zusammen mit den Kriegskeksen. Ein russischer Trupp brachte uns jeden Tag einen großen Topf mit abscheulicher Suppe aus ungeschälten Kartoffeln und Steckrüben. Die Kranken konnten kaum etwas essen. Sie hatten vor allem Durst.
Jeden Morgen kam ein Pferdewagen vorbei, um die Toten mitzunehmen, falls es welche gab. Diejenigen, die starben, vor allem Russen, brachte ich in einen anderen Raum, wo ich sie mit gebranntem Kalk bestreute und sie in spezielles Papier wickelte. Das dauerte bis April / Mai 1943. Dann kam ich wieder ins Krankenrevier des Lagers. Aber Ende 1943 wurden viele Gefangene in das Stalag VI C in Bathorn und von dort in das Lager von Groß-Hesepe gebracht. Darunter war auch ich ….. ».

Das Leben im Stalag VI A im Bericht eines ehemaligen sowjetischen Kriegsgefangenen

Über die Lebensumstände der Gefangenen im Stalag VI A von Juli 1942 bis April 1945 wissen wir gut Bescheid durch die Erinnerungen von Dr. Nikolai Gubarew, der als damals 20-jähriger sowjetrussischer Kriegsgefangener 1942 von Hattingen nach Hemer verlegt wurde. Auf Grund seiner Funktion im Lager – er war Gehilfe des für den Luftschutz zuständigen Hauptmanns Weller – hatte er Einblick in fast alle Abteilungen des Stalag. Daher sollen seine Erinnerungen auszugsweise und unkommentiert zu Wort kommen.

Lager Hemer: bekannt und gefürchtet
Das Lager Hemer war bei den sowjetischen Gefangenen bekannt und gefürchtet. In dieses große Lager kam ich nun.

Verpflegung der Gefangenen
Brot war für alle Gefangenen gleichbedeutend mit Leben. Um das Essen kreisten alle Gespräche. Deshalb beginne ich meine Erinnerungen mit diesem Stichwort. Ich zitiere dazu … meinen Kameraden Aslanow: `zum Frühstück eine Kanne trübe Flüssigkeit, die man Ersatzkaffee nannte, zu Mittag ein Schlag Rübenbrühe aus Steckrüben mit ungeschälten Kartoffeln, gelegentlich mit etwas

Margarine zubereitet. Die tägliche Brotration betrug 250 g, also eine Tagesration für einen langsamen Hungertod. Dazu gab es manchmal eine Scheibe Wurst oder Kunsthonig.´ Aslanows Schilderung der Gefangenenkost trifft auch auf das Lager Hemer zu. Sowjetische Gefangene waren hinsichtlich der Verpflegung im Gegensatz zu allen anderen Gefangenen stets am schlechtesten gestellt, da sie keine Pakete mit Lebensmitteln und anderen Bedarfsgegenständen vom Internationalen Roten Kreuz in Genf und anderen westeuropäischen Ländern erhielten. Bekanntlich war die Regierung meines Landes nicht dem Internationalen Roten Kreuz beigetreten. Das wirkte sich auf das Schicksal der Gefangenen sehr nachträglich aus.

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