Il n’y a presque plus de vétérans, tous âgés de plus de quatre vingt dix ans. Pour comprendre ce que fut la captivité des prisonniers de guerre français, il est nécessaire de remonter les pendules jusqu’au moment de leur appel sous les drapeaux en septembre 1939. Car les cinq annés d’exil en pays ennemi, ont été précédées de huit mois d’attente loin de leur foyer et six semaines d’une guerre éclair à laquelle ils n’ont rien compris. Leurs chefs politiques et militaires non plus d’ailleurs. Alors que le 17 juin, le maréchal Pétain, nouveau Président du Conseil, les appelait à “cesser le combat”, les troupes allemandes poursuivaient leurs assauts jusqu’à la signature de l’armistice le 22 juin 1940. Armistice : convention signée par les belligérants d’un conflit pour mettre fin à celui-ci. Mais cet armistice ne mettait pas fin à la guerre comme dans le cas de la première guerre mondiale à laquelle leurs pères et même certains d’entre-eux avaient participé. La paix n’interviendra qu’après leur libération. Pour les prisonniers de guerre, la captivité a été différente suivant le lieu et la période. Après près de trente ans de recul, sous la direction de Jean Védrine († 2010), d’anciens prisonniers de guerre français, évadés ou libérés avant mai 1945 et ayant occupé des responsabilités dans des organismes ou associations d’aide aux PG, ainsi que dans la Résistance, sont revenus sur ces années de captivité pour en dégager les grandes lignes (art. III de l’introduction, du 31 mars 1981, par Jean Védrine, du DOSSIER PG – RAPATRIÉS – La captivité des prisonniers de guerre français :
Remerciements à notre ami Pierre Lamarche qui a acquis et nous a communiqué ce DOSSIER PG – RAPATRIÉS.