La protection des PG (l’état protecteur, l’État Français, les comités départementaux, le CICR, la solidarité nationale, etc…)

16 novembre 1940, à la demande des Allemands, la France accepte d’exercer elle-même le rôle de “puissance protectrice” de ses propres ressortissants PG, assuré jusqu’alors par les USA. (NdT : extrait de la note explicative SDPG ci-dessous). Ce rôle fut utilisé dans la propagande du Maréchal Pétain, auprès des PG mais également vis à vis de la population française. C’était l’époque du “culte de la personnalité”, Hitler en Allemagne, Mussolini en Italie, Franco en Espagne, Staline en URSS et Pétain en France.

Notre ami Pierre Lamarche a acquis et nous a communiqué une copie du “DOSSIER PG-RAPATRIÉS” (Tome I : 395 pages ; Tome II : Témoignages, 913 pages). De quoi s’agit-il ? Commencé vers 1975 et publié le 10 juin 1982 sous la signature de Jean Védrine, “DOSSIER PG-RAPATRIÉS” réunit des informations sur l’action des anciens Prisonniers de Guerre (évadés ou libérés) dans les secteurs où ils ont agi en tant que tels, dans l’administration, la vie sociale et économique et la résistance, dans les diverses zones de la France, entre 1940 et 1945. Il n’y a pas , dans le DOSSIER, d’étude sur la captivité proprement dite*. NdT : présentation technique de l’ouvrage (page 39). * Il est d’ailleurs rappelé page 7 “La FNCPG a pris en 1974 la décision de confier à Yves Durand, la rédaction d’un ouvrage, La captivité : histoire des prisonniers de guerre français 1939-1945″. Yves Durand, historien réputé et qui n’a pas connu la captivité, a recueilli d’innombrables témoignages et consulté de nombreuses publications se rapportant à la captivité.”

“DOSSIER PG-RAPATRIÉS” comprend de nombreuses notes explicatives relatives aux prisonniers de guerre et à leur captivité.

Liste des notes explicatives relatives à des informations et renseignements d’ordre général et aux services, organismes et organisation de protection des prisonniers de guerre français :

Note explicative 1 – Présentation technique du “DOSSIER PG-RAPATRIÉS” :

Note explicative 2 – Extraits de la chronologie PG :

Ces extraits sont issus de la “Chronologie PG” du DOSSIER PG-RAPATRIÉS : http://www.stalagvia-16032.com/chronologie-de-la-seconde-guerre-mondiale-pour-les-prisonniers-de-guerre-francais/

Note explicative 3 – Données chiffrées sur les PG français de 1939-1945 :

Note explicative 4 – Services, organismes et organisations compétents pour les problèmes relatifs à la captivité :

Note explicative – Direction des Services de l’Armistice (DSA) :

Note explicative – Direction du Service des Prisonniers de Guerre (DSPG) et Sous-Direction du Service des Prisonniers de Guerre :

Note explicative – Service Diplomatique des Prisonniers de Guerre (SDPG)Délégation de Berlin (Mission Scapini) :

Le SDPG était plus connu sous l’appellation “Mission Scapini”. De même le nom de l’Ambassadeur Georges Scapini est attaché à tous les délégués de la Mission et globalement à la protection des prisonniers de guerre français. Les propagandes pétainiste et allemande ont beaucoup utilisé son nom auprès de la population française et des PG dans les camps, pour présenter des accords et dispositions concernant les prisonniers de guerre. Si bien que son rôle est apparu ambigu et qu’il a été l’objet de critiques pendant la durée de sa mission et plus encore après celle-ci. Notre ami Pierre Lamarche s’est intéressé à cet homme politique et nous propose une étude dépassionnée, basée sur des documents historiques. Voir notre document PDF ci-joint : L’ambassadeur Scapini, une personnalité controversée.

La lettre D du SDPG signifie “diplomatique“. Ce mot prend toute sa valeur en regard de la mission confiée au chef et ce service qualifié “d’ambassadeur”, mais plus encore compte tenu des conditions dans lesquelles lui et ses délégués durent l’exercer. Car il n’était pas question d’imposer quoi que ce fut aux vainqueurs, ni même d’exposer la moindre revendication, fut-ce-t-elle en application d’un accord international signé par l’Allemagne. Tout devait être négocié. Avec diplomatie ! Notamment en démontrant l’intérêt que présentait pour les Allemands une demande du SDPG qu’il fallait présenter parfois en “caressant dans le sens du poil”. Une note annexée au rapport de visite du stalag VI D du 3 avril 1943 illustre cet aspect diplomatique. Il s’agissait d’obtenir du Commandant du camp mais également de l’officier d’accompagnement de l’OKW que les listes des PG désignés pour bénéficier de la relève ne soient plus établies par les “Arbeitsämter” locaux (agences locales pour l’emploi) ou proposées suivant des accords entre des “kommandoführer” (chef de kommando) et des “Bauernführer” (chef de groupes locaux d’agriculteurs), mais prennent en compte les critères d’âge et de condition de famille des PG, suivant propositions de l’officier conseil (français) du Wehrkreis VI et de l’Homme de confiance principal du Stalag VI D, lesquelles seraient soumises à l’accord du Commandant du camp, après avis des autorités civiles de l’emploi précitées et de l’Abwehr (service de renseignements de l’OKW).

On remarquera que cette note n’a pas le caractère officiel d’un rapport mais que “l’officier d’accompagnement de l’OKW a manifesté l’intention de mentionner les principaux éléments de la discussion dans son rapport sur la visite du Stalag VI D”.  A noter également la dernière phrase de la note : “Les réflexions du Délégué ne s’appliquent pas uniquement au Stalag VI D ; elles sont valables pour une partie importante des camps d’Allemagne”. Pour ce qui concerne les stalags du Wehrkreis VI, notamment les stalags VI A et VI D, ces dispositions furent ensuite appliquées, mais peu de temps car en avril 1943, il était évident que la relève avait fait long feu. On remarquera aussi les arguments “collaborationnistes” mis en avant par le délégué pour convaincre ses interlocuteurs. Nul doute que ceux-ci furent abondamment présentés aux PG par les Allemands et versés au passif de l’Ambassadeur. Mais comment appliquer un accord qui résultait de la collaboration du gouvernement de Vichy ? Accord auquel Georges Scapini avait fait savoir son désaccord. Néanmoins, environ 100 000 PG bénéficièrent de la relève, remplacés, donc, par environ 300 000 “volontaires”, résultats très inférieurs aux objectifs de Pierre Laval et du Gauleiter Sauckel.

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