Stalag VI D de Dortmund – Chapitre 3 : État sanitaire

51 000 prisonniers de guerre français sont décédés ou disparus (lors de bombardements et/ou par cause de noyade) en captivité. « Maladie » et « par suite de blessures » sont les principales causes de mort (Dossier PG – Rapatriés 1940-1945). S’agissant d’hommes dans la force de l’âge (entre 20 et 40 ans pour la plupart), se pose la question de l’état sanitaire des cantonnements et des conditions de travail. Pour le stalag VI D de Dortmund et ses Arb-Kdos,  le rapport du dernier Homme de Confiance principal, l’adjudant Kléber Victoria (vu dans le chapitre 2 précédent) et ceux de médecins rapatriés en constituent, avec des courriers du SDPG, l’historique.

42.01.10 Stalag VID - Lettre de demande d'enquête au SDPG (état sanitaire)

42.01.10 Stalag VID - Lettre de demande d'enquête au SDPG (état sanitaire)

Le 10 janvier 1942, le Ministre de la Défense de l’Etat français, alerté sur l’état sanitaire du stalag VI D, demandait une intervention du SDPG auprès des autorités allemandes.

42.12.14 Stalag VID (état sanitaire) - lettre du SDPG (rapport Copreaux)

42.12.14 Stalag VID (état sanitaire) - lettre du SDPG (rapport Copreaux)

A ce courrier, le SDPG répondait le 14 décembre 1942 par le compte rendu du docteur Copreaux, précédemment affecté à ce stalag.

Qu’en était-il vraiment au stalag VI D et dans ses Arb-Kdos ?

Pour répondre plus précisément à la question, nous disposons des rapports des médecins français rapatriés :

Rapport du médecin lieutenant René Saboya, affecté au « Lazarett » du stalag VI D, du 4 novembre 1940 au 25 janvier 1943 :

Rapport du médecin auxiliaire Gustave Lemaire, affecté au « Lazarett » du stalag VI D de septembre à novembre 1940, puis détaché dans des Arb-Kdos de Gelsenkirchen, jusqu’au transfert de ceux-ci au stalag VI F, le 1er janvier 1943 :

Rapport du médecin lieutenant Jean Terneau, détaché dans 4 Arb-Kdos de mineurs du stalag VI D, du 13 janvier 1942 au 24 mars 1943 :

Rapport du médecin auxiliaire René Nicolas, détaché dans des Arb-Kdos de Hagen dépendant du stalag VI D, de mai 1942 à août 1943 :

Rapport du médecin lieutenant Raymond Vernier, détaché dans un groupe de Arb-Kdos de mineurs (mine de pyrite de Meggen), du 17 février 1941 au 21 aoùt 1943, et dépendant du stalag VI A de Hemer jusqu’au 10 décembre 1942 puis du stalag VI D de Dortmund :

Rapport du médecin sous-lieutenant France Gagneuil, affecté au « Lazarett » du stalag VI D, du 13 décembre 1942 au 10 décembre 1943 :

Rapport du médecin capitaine François Dannonay, affecté au « Lazarett » du stalag VI D, du 20 août 1943 au 17 mai 1944 :

8 Responses to Stalag VI D de Dortmund – Chapitre 3 : État sanitaire

  1. michard :

    Bonjour,
    Je commence des recherches sur mon grand-père maternel, GALLET Roger, née le 22/07/1917 à Dennebroeucq (Pas-de-Calais),
    2éme classe – 110e RI – ST VI D, prisonnier à Dortmund sur la liste du 24/03/1941.
    J’aimerais retracer son parcours … Il nous avait dit qu’il avait été prisonnier mais dans une famille où il était bien nourri.
    Par avance merci pour votre aide précieuse.
    Corine

    • Louis :

      Bonjour Corine,

      Pour plus de renseignements sur la captivité de votre grand-père, veuillez lire notre article « Démarches, adresses et liens utiles » (passez par l’onglet « Plan du site » pour faire plus court).

      « Logé chez l’habitant » c’était un cas privilégié, possible dans le cas d’un travail dans une ferme ou chez un commerçant (boucher, boulanger …) ou un artisan.
      Mais cela n’a été peut-être pas vrai pour toute la durée de sa captivité. Car rapidement les Allemands ont manqué de main-d’oeuvre, compte tenu des besoins au front. La priorité était alors donnée aux usines, mines et carrières qui soutenaient l’effort de guerre au détriment de toutes les petites activités agricoles et artisanales. De plus, les habitants allemands ont, eux aussi, durement vécus ces années de guerre et ont connus le rationnement alimentaire, les saisies du IIIème Reich et les bombardements des Alliés. Par ailleurs, les PG qui racontaient (un peu) leur captivité avaient tendance à « faire court » et à n’évoquer (se souvenir ?) que des meilleurs moments de leurs cinq ans de privations.
      Bonnes recherches.
      Cordialement.

      • michard :

        Bonjour,
        Merci pour votre réponse rapide.
        Oui mon grand père était issu d’une ferme ; comme vous dites il nous racontait que « ses bons souvenirs » de la guerre …
        Par contre c’est certain, il n’a pas eu de rancœur ou de haine contre les Allemands, ils subissaient la guerre comme tous …
        Corine

        • michard :

          Bonjour,
          Je reviens vers vous, car j’ai écris à Caen et j’ai eu quelques documents sur mon grand-père. Il a été rapatrié la semaine du 21 au 27/04/1941 sur la liste 100110 de Chalon-sur-Marne .
          Il aurait donc passé qu’un mois à Dortmund ?
          Je sais qu’en 1941 la France vivait sous l’occupation Allemande, pourquoi l’avoir rapatrié ? Pour la main d’oeuvre ?
          Je bloque … Je n’arrive pas non plus à retracer le parcours du 110e Régiment.
          Merci de m’aider à nouveau.
          Cordialement.
          Corine

          • Louis :

            Bonjour Corine,

            Je suis d’avantage surpris par la durée de la captivité en Allemagne de votre grand-père que par la date de sa libération. Serait-il resté si longtemps en France dans un Frontstalag ? Dans la « Meldung » de son enregistrement au Stalag VI D à Dormund, doit figurer sa provenance, dans la dernière colonne à droite.

            Pour ce qui est du motif de son rapatriement, vous pourriez le trouver dans l’une des listes de « Prisonniers de guerre rapatriés », archivées aux Archives départementales de son lieu de résidence en 1941. Motifs (relevés sur une liste) : I Service de santé, II Malades – Blessés, III Familles nombreuses (pères de 4 enfants et +), IV Anciens combattants, V Militaires de carrière, VI Spécialistes (pour les entreprises), VII Cultivateurs, VIII Fonctionnaires, IX Situations douloureuses, X Divers.

            Enfin, le 110ème RI a été rattaché en 1940 à la 17ème Division légère d’infanterie et a participé à la campagne de Belgique, puis, un de ses bataillon est intégré dans le Groupement Molinié, pour la défense de la « Poche de Lille » tandis que seul le PC et les éléments motorisés arrivent à Dunkerque et parviennent à s’embarquer pour l’Angleterre le 1er juin. (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/110e_r%C3%A9giment_d%27infanterie). J’ai noté sur internet d’autres sites d’amicales sur lesquels des historiques du régiment comprennent la seconde guerre mondiale.
            Bonne lecture.
            Cordialement.
            Louis

  2. michard :

    Bonsoir,
    merci encore pour votre réponse detaillée et votre implication. Je reviendrais vers vous d’ici quelques temps.
    très cordialement
    Corine
    passez de bonnes fêtes bien entouré je l’espère.

  3. Metral-Court Jean Michel :

    J’aimerais avoir des informations concernant mon père prisonnier durant toute la guerre au 17ème stalag à Dortmund M Stammlager VI D Abeits-Kommando-Nr 160 Gefangenennummer 10496.

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